Libreville, la capitale gabonaise, a un nouveau maire. Il s’agit d’une femme : Christiane Rose Ossoucah Raponda, candidate du parti au pouvoir, a été élue par 100 % des conseillers locaux qui ont participé au vote. Son élection est contestée par l’opposition, qui a claqué la porte.
Elle était l’étoile montante du gouvernement, Christiane Rose Ossoucah Raponda devient la maire de Libreville. Avec un budget de 14 milliards de francs CFA (21,3 millions d’euros), la capitale gabonaise est un véritable sac à problèmes. Mal urbanisée, la ville a trop de quartiers enclavés et de nombreux résidents n’ont pas d’eau potable et d’électricité. Il n’y a pas de cimetières, les Librevillois enterrent leurs morts derrière les maisons ou dans des plantations.
La désormais ex-« Dame de fer » du ministère du Budget semble ne pas être effrayée par l’immensité de la tâche. « Nous avons un programme bien déterminé, bien défini, un programme qui est un plan : le Plan développement communal de la ville de Libreville. Et dans ce plan, nous avions 23 programmes et 93 actions qui seront menées », précise la nouvelle maire de Libreville.
Jean Eyéghé Ndong saisi la Cour constitutionnelle
Cependant, tout n’est pas encore acquis pour elle. L’opposant Jean Eyéghé Ndong, ancien Premier ministre d’Omar Bongo, également candidat au fauteuil de maire de Libreville, a claqué la porte avant le vote pour des questions de transparence. Il a décidé de saisir la Cour constitutionnelle. « Ce matin, à l’hôtel de ville, c’était flagrant ! Le PDG [Parti démocratique gabonais, ndlr] ne veut pas pratiquer la transparence électorale. C’est pourquoi je vais saisir cette Cour constitutionnelle », argue Jean Eyéghé Ndong. La nouvelle maire et ses adjoints semblent sereins face à cette plainte.
Source: RFI