Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a annoncé, lundi 17 août, qu’il avait décidé de donner « toute sa part de l’héritage » de son père Omar Bongo Ondimba « à la jeunesse gabonaise », dans un discours prononcé à l’occasion du 55e anniversaire de l’Indépendance.
« J’ai décidé avec le plein accord de mon épouse Sylvia Bongo Ondimba et de mes enfants que ma part d’héritage sera partagée avec toute la jeunesse gabonaise car à mes yeux nous sommes tous les héritiers d’Omar Bongo Ondimba », a-t-il déclaré.
Ali Bongo a ensuite annoncé « au nom des enfants » d’Omar Bongo qu’une propriété familiale située à Libreville, près du camp de Gaulle serait cédée à l’Etat et dévolue à l’implantation d’une université.
Il a également affirmé que les enfants Bongo « allaient céder à l’Etat pour le franc symbolique, deux propriétés en France ayant appartenu à Omar Bongo Ondimba. Il s’agit de deux hôtels particuliers, situés rue de la Baume dans le VIIIe arrondissement pour l’un, et rue Edmond Valentin dans le VIe arrondissement de Paris, pour l’autre ».
La succession d’Omar Bongo, décédé en 2009, et qui compte 53 héritiers déclarés, n’est pas encore réglée. Les contours de l’héritage sont encore mal cernés, mais les actifs identifiés se monteraient déjà à plusieurs centaines de millions d’euros.
Dans le cadre de l’enquête sur les « biens mal acquis », deux juges parisiens enquêtent sur les conditions dans lesquelles un très important patrimoine immobilier et mobilier a été acquis en France par l’ex-président Omar Bongo, le président congolais Denis Sassou Nguesso et le président de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang, et certains de leurs proches.
Source: lemonde.fr