Notre bien aimé et regretté Président sera enterré ce mardi 17 novembre 2020. Sauf que depuis le retour du corps de l’ancien Président, Amadou Toumani Touré (ATT), la junte s’est caractérisée par des ratés intolérables.
Tout d’abord, le retard mis dans la décision portant sur le deuil national. Si elle date du jeudi 12 novembre dernier, elle n’aura été rendue publique que plus de trois (03) jours après sa signature. L’opinion commençait à jaser, voire s’impatienter sur cette décision qui est finalement une bouffée d’oxygène.
Chose logique quand on a vu la promptitude des autorités du moment à l’heure du décès du Général Moussa Traoré. Même dans la forme, ils se sont ratés : le décret portant trois (03) jours de deuil national émane de la Primature. Pourtant, les funérailles nationales et le deuil national sont issus d’un décret signé par le chef de l’État. Un acte d’amateurisme qui ne peut être toléré au plus haut sommet de l’État.
À préciser que les Maliens sont sortis massivement, le lundi 16 novembre, pour rendre un dernier hommage au défunt Amadou Toumani Touré. Parti de l’ancien Institut Marchaux, le cortège funèbre s’est immobilisé au Camp du Génie militaire de Bamako, en attendant les cérémonies funèbres.
Sauf que l’approche n’était pas le choix de la famille d’Amadou Toumani Touré (ATT) farouchement opposée à cette façon de faire. Il aurait été mieux indiqué que le corps soit exposé dans un lieu comme le 26 mars. La date du stade en question symbolise l’arrivée d’ATT dans nos vies d’une part et aussi les capacités d’accueil ne sont pas des moindres : 60.000 places. Surtout qu’une forte délégation de Mopticiens est attendue ce jour pour rendre hommage au Défunt président.
Le peuple aurait pu communier avec la dépouille du meilleur Président que le Mali a eu à Koulouba depuis l’Indépendance.
Même la Turquie a été plus sérieuse que le comité d’organisation local à l’origine du fiasco dans les coulisses que nous égrenons. En plus de lui avoir rendu les honneurs relatifs à son rang, le pays d’Erdogan a pris les dispositions qu’il fallait pour que le cercueil soit sécurisé comme il se doit.
En attendant, le peuple continue de porter la douleur de la disparition brusque de celui qui était le « cousin à plaisanterie » de tous et qui se faisait aussi appeler « l’ami des enfants ».
PAR BAMOÏSA
NOUVEL HORIZON