Le Mémorial Modibo Keita a abrité les 28 et 29 novembre 2024, le Forum national des jeunes sur l’accessibilité des services de sécurité et de justice au Mali. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Oury Kamissoko, représentante du ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne.
Ce forum a été organisé conjointement par trois organisations, à savoir : le Réseau National pour l’Eveil démocratique et Patriotique (RENEDEP), le Centre d’Assistance et de Promotion des Droits de l’Homme (CAPDH) et la Tribune Jeune pour le Droit au Mali(TRIJEUD). Il s’inscrit dans le cadre de la mise œuvre du Programme Justice Future qui est un programme de plaidoyer. C’est donc une initiative de plusieurs acteurs : des organisations locales, régionales et internationale avec l’appui du ministère des Affaires étrangères des pays Bas à travers CORDAID. D’une durée de 5 ans, le programme est axé sur 3 piliers qui sont, la sécurité santé sur la personne, l’accès à la justice et l’inclusion dans le processus de paix. Il est mis en œuvre par les trois organisations.
Au nom de ces dernières, Ibrahim Amadou Maïga a souligné qu’il est important que les jeunes puissent s’approprier les réformes et faire l’état des lieux. Selon lui, leurs organisations, qui sont des para-juristes sur le terrain et qui répondent aux besoins d’accès à la justice aux communautés vulnérables, font beaucoup de choses qui sont méconnues. Ainsi lors du forum, les bonnes pratiques ont été partagées et des recommandations ont été formulées à l’ intention des décideurs.
Pour M. Maïga, ces bonnes pratiques contribuent au processus de sortie de crise et de justice transitionnelle. A l’en croire, le processus de réforme du secteur de la sécurité en cours manque la participation des jeunes à l’animation des comités consultatifs de sécurité. C’est pourquoi, le DCAF et le Commissariat à la réforme du secteur de la sécurité ont été appelés pour évaluer ensemble le degré de participation des jeunes.
Selon Abdoul Karim Diarra, Directeur national des droits de l’homme, l’accès aux services de sécurité et de justice est un droit reconnu aux citoyens. Pour lui, sans la sécurité et la justice, il n’y a pas de développement. A cet effet, ce sont des axes-clés de la réussite de la réforme. A cause de l’insécurité, certains services sociaux de base se sont éloignés. Face aux défis, les autorités se sont engagées dans un vaste chantier de réforme pour l’efficacité et la modernisation de la justice malienne mais également pour lutter effacement contre l’impunité et l’injustice.
De victimes passives en catalyseurs d’efforts…
Au nom du ministre en charge de la Jeunesse Mme Oury Kamissoko a déclaré que ces activités de sensibilisation contribuent aux efforts de l’État à la vulgarisation et à la mise en place de la Stratégie nationale de la réforme du secteur de la sécurité. D’après elle, la stratégie nationale de cette réforme est centrée sur la coproduction de la sécurité. Ainsi, il s’agit pour les jeunes, de jouer leur rôle, en passant de victimes passives ou d’auteurs de violence en catalyseurs des efforts actuels et futurs de consolidation de la paix dans un Mali sécurisé et prospère. Elle a rassuré la disponibilité du ministère de la Jeunesse à accompagner les initiatives innovantes qui favorisent la mobilisation et l’engagement des organisations de jeunesse dans le processus de refondation nationale.
Rokia Coulibaly
Source : Le Challenger