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FARE : divisé entre l’opposition et le pouvoir

Rien ne va plus dans le parti des amis de l’ancien premier ministre Modibo Sidibé. On est loin de l’unanimité autour du choix d’appartenir à la majorité présidentielle

modibo sidibe premier ministre

 

Quand certains veulent suivre le vent du pouvoir, d’autres veulent rester fidèles à l’alliance faite avec l’URD et donc rejoindre l’opposition. Cette divergence de position est en train de créer des dissensions au sein du parti des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence(FARE). Le parti a pourtant annoncé officiellement rejoindre la majorité présidentielle mais il semblerait bien que Modibo Sidibé, qui en a porté les couleurs pour la présidentielle de 2013, ne voit pas les choses ainsi.
On pouvait pour ainsi dire « sentir la chose venir ». Déjà au lendemain du premier tour de la présidentielle qui dégageait Ibrahim Boubacar Kéita et Soumaila Cissé pour le second tour, une grande majorité des militants avec en tête le très influent Zoumana Mory Coulibaly voulait suivre le premier alors que Modibo Sidibé voulait honorer son engagement au sein du FDR aux côtés du second.

A l’issue des élections législatives, le FARE qui s’est emparé de 6 sièges de députés a bien du mal à se retrouver. Il se positionne derrière l’Adema et l’URD, mais ne pourra pas forer de groupe parlementaire, le nouveau règlement de l’Assemblée en fixant le nombre minimal de députés à 10. Obligation donc de faire des alliances pour avoir du poids au sein du nouveau parlement. C’est dans cette optique que le FARE a été approchée par le parti Sadi. Tel fut la surprise de Sadi quand la direction du parti FARE sous la houlette de Aliou Keita , son président a fait un communiqué tout en annonçant leur virement à la majorité présidentielle.

Une source au sein du parti affirme que de son côté, Modibo Sidibé, appuyé par d’autres cadres, a tapé du poing sur la table. Pas question pour lui que leurs élus aillent dans la majorité présidentielle. Des avis opposés qui rendent difficile la vie de la formation, qui doit impérativement s’entendre pour survivre. «Nous resterons dignes malgré les propositions faites par le pouvoir pour nous acheter. Ceux qui sont partis à la majorité présidentielle ne cherchent que leurs intérêts personnels au détriment de la valeur idéologique du parti », déclare un membre de ce qu’on peut appeler le clan Modibo Sidibé. Accorder les trompettes est un impératif pour le parti des bleu-et-blanc, au risque de perdre leurs élus dans la vague de transhumance en cours, voire de provoquer l’implosion du parti.

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