Des militaires tchadiens armés ont effectué une «descente» arrosée et mouvementée à Gao, dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 septembre. Ces soldats étaient regroupés dans un premier temps à 7 kilomètres de la ville malienne, après avoir quitté leur base de Tessalit, dans le nord-est du pays, pour réclamer notamment le paiement d’arriérés de salaire.
Dès leur entrée à Gao, les militaires tchadiens armés ont pris d’assaut au moins deux auberges – en fait des bars dancing avec chambres de passe – connues sous les noms de Tilafonso et de L’Euro.
Selon le propriétaire du Tilafonso, les militaires tchadiens ont commencé tout de suite par faire la fête. Le stock d’alcool a été vidé et à la place de la musique locale, un soldat tchadien a fait jouer un tube de son terroir. Les décibels ont monté et les pas de danses se sont enfiévrés. Des munitions tombent à même le sol provoquant l’inquiétude du gérant de l’auberge. Il aurait été brutalisé et admis ensuite à l’hôpital. La «fête» a continué tard dans la nuit de jeudi à vendredi. Sur place, des prostituées auraient été abusées. Des portes et fenêtres auraient été cassées
Une plainte contre les soldats tchadiens
Toujours selon le propriétaire de l’une des deux auberges, des éléments de la Minusma – la mission onusienne à Gao – se sont déplacés sur les lieux pour constater les dégâts
Ce samedi 21 septembre, le propriétaire du Tilafonso affirme qu’il portera plainte contre les soldats tchadiens. D’après nos informations, certains soldats tchadiens ont déjà pris la direction de leur pays, le Tchad.
Par RFI – samedi 21 septembre 2013