Le collectif Cri de Cœur a tenu, ce dimanche à la Maison de la Presse, une rencontre sur les évènements douloureux survenus à Gao. L’initiative participe d’une campagne de plaidoyer initiée par le Collectif pour mobiliser des moyens et alerter les partenaires sur la situation humanitaire engendrée par la marche contre la MINUSMA. Elle a enregistré la présence du président du collectif, Almahady Cissé, et de son président d’honneur, Adama Diarra.
« Nous sommes dans une situation de mi-paix, mi-guerre. Et nous en tirons une lecture humanitaire. Nous avons lancé cette campagne de plaidoyer pour aider les blessés et les familles des victimes de la marche contre la mission onusienne. Il faut une évacuation urgente sur Bamako,^ ou à l’extérieur, du nommé Alassane Touré, blessé par balles. Les traitements actuels ne font que calmer la douleur. C’est une partie sensible de la tête qui a été atteinte. Il y a d’autres blessés graves qui ont besoin de soins conséquents », a détaillé le président de Cri de Cœur, Almahady Cissé.
Dans une déclaration, le Collectif a condamné l’usage de la force et les pertes en vies humaines qui en ont résulté. Il a recommandé au gouvernement malien et à ses partenaires, notamment la MINUSMA, d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités et traduire les auteurs de ces actes devant la justice. « Le collectif Cri de Cœur demande une prise en charge des blessés et l’indemnisation des familles des victimes », peut-on notamment lire dans la déclaration.
Le Collectif a invité Sidi Elmehdy Ag Albaka, journaliste et réalisateur, à témoigner. Celui-ci a justifié la marche des jeunes, critiqué la Minusma pour sa gestion du cas de Tabankort et appelé les médias à ne relayer que des informations vérifiées.
Alhoudourou A. MAÏGA