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Services sociaux de base : FAIRE PLUS ET BEAUCOUP MIEUX

Un effort considérable devra être consenti aussi bien par le gouvernement que par les partenaires techniques et financiers pour la mise à disposition des ressources financières requises

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Les programmes d’ajustement structurel ont véritablement secoué les Etats africains. Au Mali, les secteurs sociaux de base ont été particulièrement éprouvés. Cependant, dans les années 1995 une nouvelle formule de développement est apparue avec les stratégies de réduction de la pauvreté et une ouverture à la société civile pour valider les politiques au point que cette participation est devenue une conditionnalité de l’aide publique au développement. La société civile, nouvel acteur du développement, a le devoir de s’organiser et de se renforcer en vue d’une participation efficace dans l’influence et le suivi des politiques dans le domaine des services sociaux de base.
Malgré les avancées significatives enregistrées dans la prise en compte des préoccupations des citoyens tant par l’Etat que par la société civile, il existe encore une série de contraintes, voire des défis, en termes de qualité et de perception des besoins vitaux des citoyens. Ce phénomène joue négativement sur les conditions de vie des populations en accentuant la pauvreté et le sous-développement.
La Coalition des alternatives africaines dettes et développement (CAD-Mali) a réagi à cette situation en organisant un débat public jeudi dernier à l’hôtel Massaley sur l’efficacité et l’efficience des financements de ces services sociaux de base (éducation, santé, eau /hygiène et assainissement) pour la période 2012-2014.
Le débat était animé par les services techniques déconcentrés, le secrétariat à l’harmonisation de l’aide, les cellules de planification et des statistiques de la santé, de l’éducation et de l’hydraulique.
Le secrétaire général de CAD-Mali, Issa Kamissoko, a souligné qu’à travers cet espace citoyen de communication, son organisation souhaitait contribuer au renforcement du rôle de veille de la société civile dans le développement économique, social, politique et culturel de notre pays. Sa finalité est de contribuer à l’amélioration des droits fondamentaux des citoyens. Le financement de services sociaux de base de qualité a été et demeure une préoccupation majeure pour les sociétés civiles, a-t-il souligné.
Le chef de cabinet du ministère de la Santé, Moussa Guindo, qui présidait la rencontre, a assuré que l’exercice s’inscrivait dans le droit fil des préoccupations du gouvernement.
Dans sa communication, le chargé de l’éducation Simbo Tounkara a indiqué que les ressources financières sont des moyens nécessaires pour le fonctionnement et la revalorisation de secteurs comme l’éducation. Le système éducatif malien est financé par l’Etat, les ménages et les PTF, a-t-il cité en précisant que l’Etat est le premier bailleur. « Le poids du ministère de l’Education nationale dans le budget de l’Etat est de 37,25% » ^a-t-il rappelé.
Le financement de la santé, selon Alioune Badra Traoré, englobe les conditions de satisfaction d’une demande formulée et non formulée pour la couverture des besoins en soins de santé de la population. L’Etat contribue par l’offre et la production de services à travers la construction et l’équipement des formations sanitaires, la mise à disposition des ressources humaines aux fins de fourniture de services et le fonctionnement de l’administration sanitaire.
Malgré les efforts de l’Etat, Alioune Badra Traoré admet l’insuffisance du financement public en santé. Les pouvoirs publics ont donc élaboré un document de politique nationale de financement de la santé pour la couverture universelle qui prévoit un effort considérable consenti aussi bien par le gouvernement que par les partenaires techniques et financiers pour la mise à disposition des ressources financières requises.
Concernant l’aide extérieure, le représentant de la cellule à l’harmonisation de l’aide a précisé qu’en 2012 l’éducation a reçu 11,2 milliards, la santé 96,6 milliards et l’environnement et l’eau 21 milliards. En 2013, c’était 24,5 milliards pour l’éducation, 107 milliards pour la santé et 38 milliards pour l’environnement et l’eau. En 2014, 18,4 milliards ont été octroyés à l’éducation 48,6 milliards à la santé et 21,1 milliards à l’environnement et l’eau.
F. NAPHO

source : L Essor

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