A plein temps ou à temps partiel, au sein d’une famille, d’une société, ou d’un hôtel, travailler pour son propre compte ou intégrer une agence de placement ou une société de service, le métier de femme de ménage a connu sa petite révolution.
C’est un métier comme un autre, qui a ses disciplines et contraintes, qui peut apporter l’épanouissement dans la société, mais qui souffre parfois aussi d’une assez mauvaise image.
Autrefois service réservé aux familles aisées, et à certaines entreprises (notamment les grands hôtels), le recours à une femme de ménage s’est démocratisé : les couples, par choix ou par obligation, se trouvent obligés de confier la tenue de leur maison à une tierce personne.
Avoir sa maison plus ou moins bien tenue s’avère de plus en plus difficile, généralement faute de temps, si bien que nombreux sont ceux qui font appel à une femme de ménage. Bien qu’à priori, le travail d’une femme de ménage paraisse assez simple, la réalité est tout autre, car c’est un métier un peu plus complexe qu’il n’y paraît.
Femme de ménage, un métier trop souvent méprisé
Une certaine perception veut que le travail intellectuel soit souvent plus valorisé (et plus valorisant) que le travail manuel : nombreuses sont en effet les personnes, qui, étant enfant, rêvaient de devenir pilote d’avion, avocat, médecin, … Ainsi, bon nombre de professions, parmi lesquelles le métier de femme de ménage, se trouvent quelque peu « ignorées », et ne suscitent pas beaucoup de vocation. A cela, il faut également ajouter l’image de la bonne à tout faire, source de complexe pour certains, des plus démoralisants pour d’autres.
Par ailleurs, de nombreuses images tenaces, surtout négatives, lient le métier de femme de ménage aux enfants et adolescents, à une rémunération moindre sous prétexte que ce sont des tâches domestiques, aux personnes immigrées, aux personnes contraintes de s’y mettre faute de qualifications, …. Certes, c’était le cas à une certaine époque sans doute, mais la situation a changé, le métier est devenu de plus en plus exigeant et la tendance est à la professionnalisation.
En outre, certaines personnes osent même croire que ce métier s’apparente à une sous-classe de profession, sous des prétextes aussi fallacieux que les travaux de ménage sont souvent les plus ingrats, les femmes de ménage sont par essence sottes, ignares, gloutonnes, voleuses, … Avec ces idées en tête, certains employeurs n’hésitent pas à insulter, rabrouer, exploiter, voire abuser, et dans certains cas même, faire preuve de brutalité et de violence envers leur femme de ménage.
Femme de ménage, des qualités personnelles indispensables
Or, tout le monde ne peut prétendre devenir femme de ménage, car il faut avoir certaines qualités. Il faut d’abord savoir dépasser les préjugés, car dans certaines sociétés, quelles que soient les conditions de travail, le salaire, les droits, quelle que soit son appellation (agent d’entretien, technicien de surface, …) …, pour bon nombre de personnes, une femme de ménage est et restera une femme de ménage, elle sera toujours la personne assignée aux corvées domestiques.
En outre, il faut également savoir que ce métier exige une certaine capacité physique : ce n’est pas tout le monde qui peut se mettre à quatre pattes pour nettoyer les recoins de la maison, et bon nombre de personnes dont la mobilité est réduite ne se plaindront pas de pouvoir compter sur quelqu’un pour préparer leur repas, faire leur course, ou tenir leur maison.
Les femmes de ménage se doivent également d’avoir une morale à toute épreuve. L’honnêteté est une des qualités essentielles que doit avoir une femme de ménage, qu’elle travaille en entreprise ou chez des particuliers : les employeurs ont mis leur confiance en la femme de ménage, et celle-ci se doit de l’honorer. Une femme de ménage se doit également d’être discrète, vu que dans son lieu de travail, elle peut être amenée à avoir accès à certaines informations, que ses employeurs ne tiennent pas vraiment à étaler : il faut garder à l’esprit, particulièrement à celles qui travaillent chez des particuliers, que l’on est, bien qu’involontairement, intégré à l’intimité d’une famille, et que les affaires familiales sont sacrées.
Par ailleurs, sans pour autant verser dans la soumission, une femme de ménage doit également pouvoir faire preuve de polyvalence et de flexibilité dans l’exercice de ses fonctions : sans pour autant se laisser exploiter, elle doit pouvoir répondre aux imprévus pouvant survenir à son travail (effectuer une mission spécifique qui peut être en dehors de ses attributions normales, effectuer des heures supplémentaires pour une raison bien déterminée et suivant un accord mutuel, …).
A cela s’ajoute d’autres qualités, indispensables pour assurer la fonction, telles savoir organiser son travail, connaître et appliquer les normes d’hygiène et de propreté, avoir quelques bases culinaires, maîtriser ou du moins connaître l’utilisation des matériels et autres produits d’entretiens, …
Vu le contexte dans lequel nous évoluons, notamment le concept de la femme au foyer qui disparaît progressivement (car elle peut, ou doit, travailler maintenant, au détriment de la tenue de la maison), le besoin en femmes de ménage sera de plus en plus croissant, et, en parallèle, les exigences requises pour l’exercer : la mentalité sera amenée progressivement à évoluer, et le métier n’en sera que plus valorisé.