C’est maintenant devenu une tradition pour Barack Obama : avant de partir pour Hawaii où il passe généralement les fêtes de Noël et du Nouvel An, il donne une conférence de presse qui lui permet de dresser le bilan de ce qu’il a accompli au cours des douze derniers mois. Cette année 2013 toutefois, l’exercice a été périlleux pour le président américain.

« Cette année a-t-elle été la pire de votre présidence ? ». Avec cette question d’une journaliste d’Associated Press le ton de la conférence présidentielle était donné. Pendant une heure, le président Obama – tout en reconnaissant que 2013 n’avait pas été sa meilleure année – s’est efforcé d’en souligner le positif.

Oui, les ratages de l’Obamacare ont été sa principale erreur, mais plus de deux millions d’Américains ont tout de même maintenant une assurance médicale. Les écoutes de la NSA ? Certaines sont peut-être excessives, mais la surveillance est nécessaire pour la sécurité du pays. Il a aussi déploré la méthode employée par Eric Snowden pour alerter l’opinion sur la surveillance de la NSA : « Comme je l’ai dit auparavant, je crois que c’est un débat important que nous avions besoin d’avoir. J’ai également dit que la façon dont ces révélations se sont produites ont nui aux Etats-Unis ainsi qu’à nos services de renseignement. »

Deux regrets d’Obama : l’absence de progrès dans le contrôle des armes et dans la réforme de l’immigration. Seule question de politique étrangère lors de cette conférence de presse : l’Iran. Le président a réitéré son opposition à l’adoption de sanctions pendant l’accord intérimaire. Et sa bonne résolution pour 2014 : être plus gentil que les journalistes accrédités à la Maison Blanche ! Une promesse qu’il aura certainement un grand plaisir à ne pas tenir…

L’épineuse question de la dette

Parmi les questions posées à Barack Obama lors de sa conference de presse du 20 décembre, une journaliste de CNN a demandé au président s’il comptait négocier avec les républicains pour obtenir le relèvement du plafond de la dette avant la date butoir du 7 février.

Le président américain s’est montré direct : « Non, nous n’allons pas négocier avec le Congrès pour qu’il paie les dettes qu’il a contractées. Je ne peux imaginer qu’après la coopération entre les deux partis sur le budget, des élus songent à nouveau gouverner à coup de crise, gestion qui nous a fait tant de tort au cours des dernières années. »

« Le plafond de la dette, a-t-il poursuivi, est relevé uniquement pour payer les factures que nous avons déjà accumulées: Ça n’est pas une arme de négociation. Pas un levier. C’est la responsabilité du Congrès. Cela fait partie de son travail. J’attends qu’il le fasse, mais je serai toujours heureux de discuter avec les élus des questions qu’ils souhaitent voir résolues. »

Source : RFI