L’Enquête Modulaire et Permanente auprès des ménages (EMOP) est un processus qui permet de collecter des informations collectives et individuelles se rapportant entre autres aux caractéristiques démographiques des membres du ménage, à l’éducation, à l’emploi, à la santé et aux dépenses de consommation du ménage. Ainsi, pour restituer les résultats obtenus, au cours de l’édition 2015, un atelier vient d’être organisé, ce lundi 29 février 2016 par la direction nationale de l’Institut National de la Statistique (INSTAT), en partenariat avec ses partenaires au développement.
En effet, chaque année, l’enquête est réalisée en quatre passages. De ce fait, il est produit au terme de chaque passage un rapport descriptif donnant le niveau des indicateurs de suivi. D’ou l’organisation de cet atelier afin de contribuer à l’amélioration de l’utilisation des statistiques à travers une large diffusion des résultats de ladite enquête. Il s’est agi également, au cours de cette rencontre de présenter les résultats des trois premiers passages de l’Emop, réalisés entre avril et décembre 2015. Elle a aussi servi à un commentaire sur les niveaux atteints par les principaux indicateurs de suivi.
Cette quatrième édition, de l’année 2015 a concerné un échantillon de 7200 ménages répartis entre les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et le District de Bamako. Ainsi, sur 6258 ménages, 5994 ont pu être enquêtés au premier passage, soit un taux de couverture de 95,8%. Concernant le volet de la santé, l’enquête a prouvé que le taux de morbidité au cours du troisième trimestre était estimé à 24,6%.
Il est resté stable par rapport au deuxième trimestre avec un taux de 22,9%. Par rapport à l’emploi, il a été révélé par l’enquête que l’effectif de la population en âge de travailler s’élève à 8 355 945 individus, soit 47,1% de la population totale. Celle-ci se repartit entre les actifs occupés (5 619 399), les chômeurs (599 393) et les inactifs (2 137 152).
Pour le Directeur général adjoint de l’Instat M. Harouna Koné, l’évènement en question s’inscrit dans le cadre de la diffusion et de la promotion de l’utilisation des données statistiques. C’est un cadre approprié d’échange entre producteurs et utilisateurs de données.
Ainsi, les seconds utilisent les données produites, analysées et diffusées par les premiers en vue de prendre des décisions pertinentes par rapport aux actions à envisager. Harouna Koné poursuit pour dire que l’axe du Schéma Directeur de la Statistique (SDS) 2015-2019 a été adoptée par le gouvernement du Mali en juillet 2014.
Elle est consacrée à l’amélioration de la diffusion et de la promotion de l’utilisation efficiente des données statistiques. « Les résultats sont significatifs au niveau national, dans chacune des huit (8) régions et le District de Bamako et selon le milieu de résidence (urbain et rural). Elle couvre les thématiques relatives entre autres à l’éducation, à la santé, à l’emploi, aux dépenses de consommation des ménages, à la sécurité alimentaire, à la migration, à la pauvreté subjective etc » a-t-il évoqué.
Soulignons que sur c’est quatre éditions, le dispositif à mis à la disposition des utilisateurs 12 rapport de passages et 3 rapports annuels, tous disponibles sur le site de l’Instat. L’Emop s’est fixé comme objectif d’assurer la régularité d’un flux important de productions statistiques afin de répondre prioritairement aux besoins de suivi-évaluation du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) et les programmes sectoriels mis en œuvre par le Mali.
Diakalia M Dembélé
Source: L’Informateur