Le chômage au Mali est un fléau sans frein qui mine la jeunesse après leurs études, parfois longue. D’année en année, le nombre des chômeurs augmente et sans cesse, pour ne dire qu’il n’y a vraiment point d’opportunités à saisir dans ce pays. En effet, le chômage touche plus de 95% de la population active, c’est-à-dire la jeunesse sans revenu, ce qui prouve un manque d’emploi au sein de la société. Encore chaque année d’autres jeunes finissent les études et viennent regagner les grins formés, d’autres jeunes diplômés sans emploi courent les rues de Bamako, ou assis à l’ombre des arbres autour du thé qui dévient la boisson nationale la plus prisée.
Le chômage entraîne un flux migratoire des jeunes vers l’occident dont malheureusement beaucoup d’entres-eux meurent dans l’océan en tentant d’aller chercher du travail pour prendre la charge de leurs différentes familles qui vivent misérablement. De plus, il a développé certaines activités comme le trafic des stupéfiants, du banditisme, la rébellion…
La vie en société exige une interdépendance, de nos jours les jeunes au Mali sont dans les rues, zéro franc dans les poches et évitent de se laisser aller à de mauvaises pratiques. L’heure est grave. Pour lutter contre le chômage des jeunes, il faudra que le gouvernement à travers le ministère en charge de l’emploi des jeunes, s’implique durablement à créer des emplois en multipliant et en valorisant les initiatives privées, clés de voûte d’un lendemain qui chante.
En outre, le recul de l’âge de départ à la retraite – de deux ans – sous le régime du président Amadou Toumani Touré fait tourner le pouce à des jeunes prêts à s’enrouler dans la Fonction publique. Pourtant dans un pays où tout est à reconstruire le boulot ne doit pas manquer. D’ailleurs, ne dit-on pas que chaque jeune est porteur d’un projet.
Encore faudrait-il trouver les ressources. Les banques étant jugées frileuses avec des conditionnalités difficiles à satisfaire. Reste la volonté politique qui doit se traduire par une reconversion des jeunes vers des secteurs présentant un gros potentiel d’absorption du chômage, notamment le monde rural avec ses multiples avantages – agriculture et ses sous-secteurs élevage, pêche, entre autres.
Ibrahim Kalil TOGOLA
Source: L’Informateur