Une dame âgée de 100 ans remercie le Bon Dieu pour la santé de fer qui lui permet encore de conduire sa Honda Civic pour faire ses courses et aller jouer aux cartes, même si elle évite d’emprunter les autoroutes par précaution.
«Ma voiture et moi, on est en santé toutes les deux», rigole Claire Sigouin, qui fêtera ses 101 ans en mai prochain.
Le Journal rapportait mercredi que le nombre de conducteurs très âgés augmente sans cesse sur les routes du Québec.
Née en 1915, Claire Sigouin fait ainsi partie des huit centenaires qui ont toujours leur permis de conduire au Québec.
La dame de Bois-des-Filion se dit d’ailleurs tout à fait à l’aise de conduire quotidiennement sa Honda Civic 2002.
Plus de trafic
«Aujourd’hui, il y a plus de trafic que quand j’ai commencé à conduire, il y a plus de 60 ans», avoue-t-elle.
Bien qu’elle n’ait pas l’impression que ses réflexes sont moins affûtés qu’avant, elle évite d’emprunter les autoroutes. «Depuis deux ou trois ans, j’évite de prendre la 640. Il y a plus de gros camions qu’avant. Je prends les petites routes.»
«Rendu à cet âge-là, il faut faire attention», admet-elle.
Elle fait généralement de courtes distances, pour effectuer des commissions ou se rendre au centre communautaire de Lorraine, où elle joue aux cartes et autres jeux de société plusieurs fois par semaine.
Vitamines
Actuellement, la SAAQ n’impose aucun âge limite pour conduire. Elle exige seulement un rapport d’examen médical et visuel tous les deux ans dès l’âge de 80 ans.
Si le retrait du permis de conduire est un drame pour beaucoup de personnes âgées, Mme Sigouin croit qu’elle arriverait à se débrouiller sans son permis, si l’État le lui imposait.
«Il faudrait que je l’accepte. J’irais en taxi ou je demanderais à des amis de venir me chercher», suppose-t-elle.
Car grâce à sa santé hors du commun, Mme Sigouin n’habite pas en résidence pour personnes âgées, mais vit toujours dans sa maison.
«Je ne prends aucun médicament. Juste des vitamines pour les yeux», se félicite-t-elle.
«Je peux toucher du bois. Je n’ai pas à me plaindre et je remercie le Bon Dieu», confie-t-elle.
Si elle n’a plus de frères et sœurs encore vivants pour lui tenir compagnie, elle peut compter sur bon nombre d’amis.
«Il s’est passé pas mal de choses dans ce siècle», observe la centenaire.
Source: journaldemontreal