Des inconnus encagoulés ont ouvert le feu vendredi sur un hôtel proche des pyramides du Caire sans faire de victimes, un acte de vengeance de salariés licenciés selon le gouvernement égyptien.
Les assaillants ont pris la fuite après avoir tiré à la chevrotine et au pistolet automatique à l’aube sur la façade de cet hôtel 5 étoiles, l’Amarante Pyramids, près des fameux vestiges pharaoniques de Gizeh, dans un quartier périphérique de la capitale, a précisé à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, le général de police Hany Abdel Latif.
Il a indiqué que des salariés licenciés étaient soupçonnés d’avoir mené l’attaque, qui n’a pas fait de victime.
Cette attaque survient alors que le flot de touristes s’est tari en Egypte depuis que l’armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi début juillet et réprime dans le sang les manifestations de ses partisans.
Un réceptionniste de l’établissement a confirmé à l’AFP que l’attaque avait été brève et qu’aucune victime ou dégât majeur n’était à déplorer.
La police recherche des employés récemment licenciés, soupçonnés d’avoir perpétré l’attaque parce qu’on leur avait refusé l’entrée de l’hôtel, a indiqué l’agence de presse gouvernementale Mena.
Selon un correspondant de l’AFP sur place, les lieux étaient calmes en milieu de journée vendredi, et la seule présence en terme de sécurité était l’habituel garde de l’hôtel.
Depuis l’éviction de M. Morsi en juillet, les attaques se sont intensifiées dans la capitale et la péninsule du Sinaï.
Ces violences ont instillé la crainte d’un retour aux séries d’attentats ayant marqué les années 1990 et 2004 à 2006, au cours desquels des touristes ont été pris pour cibles.
Mais ces derniers moins, les attaques et attentats à la bombe ont touché principalement le Sinaï et visé surtout les services de sécurité.