Le Kenya a mené jeudi une attaque aérienne contre un camp d’entraînement des islamistes shebab dans le sud de la Somalie, qui a été « complètement détruit », a affirmé le ministère de la Défense kényan.

De nombreux militants shebab ont été tués pendant ce raid, selon le communiqué du ministère, qui affirme que le commando qui avait attaqué le centre commercial Westgate de Nairobi le 21 septembre s’était entraîné dans ce camp.

« Quatre véhicules technicals et un entrepôt d’armes ont été détruits » par cette frappe aérienne qui « a complètement détruit un camp d’entraînement shebab » situé dans la région de Dinsoor, à environ 300 km à l’ouest de la capitale somalienne Mogadiscio, indique le communiqué. Les technicals somaliens sont des véhicules initialement à usage civil, souvent des pick-ups, équipés de mitrailleuses.

« Il y avait plus de 300 recrues dans le camp au moment de la frappe, dont beaucoup ont probablement péri, et de nombreux autres ont été blessés », selon le communiqué. « Le camp d’entraînement a été utilisé par les shebab pour préparer des opérations d’infiltration au Kenya. Les assaillants du Westgate ont été entraînés dans ce camp ».

Les shebab, groupe islamiste lié à Al-Qaïda qui contrôle une partie du sud de la Somalie, n’ont pas réagi dans l’immédiat.

Le Kenya « continuera de mener des opérations de ce type », indique encore le ministère de la Défense.

Lundi, une frappe aérienne menée par un drone américain avait tué un haut responsable des shebab, Ibrahim Ali Abdi alias « Anta Anta », présenté comme l’un des principaux artificiers et organisateurs d’attaques-suicide du groupe islamiste.

Les soldats kényans sont engagés contre les shebab en Somalie dans le cadre d’une force africaine, l’Amisom, qui compte 17.700 hommes.

Le Conseil de sécurité des Nations unies va prochainement approuver l’envoi de 4.000 soldats supplémentaires pour renforcer la force, ont révélé des diplomates mercredi.

Les shebab ont revendiqué l’attaque du Westgate qui a fait au moins 67 morts, menée en représailles à l’intervention kényane en Somalie.