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Assises sur le Nord : IBK contre la stigmatisation des communautés

Promesse de campagne, les assises nationales sur le Nord qui se sont ouvertes ce vendredi à Bamako promettent de vifs débats…

Paix au Mali

Ces Assises étaient attendues du peuple malien et cela depuis la crise qui a ébranlé le Mali le 22 Mars 2012, et entraîné la partition du pays en deux. De cette scissure temporaire, de vieilles blessures se sont ouvertes et le Nord s’est vu occupé pendant de longs mois, les communautés furent brimées, les vieilles rancœurs allumées, les revendications identitaires à fleur de peau.

D’un autre côté, ces assises font suspicion et un membre de la presse de se demander comment ces notables du Nord, basés à Bamako peuvent parler au nom du nord tout entier. Malgré tout, depuis l’arrivée des nouvelles autorités, l’on sent une volonté de ramener ce nord à de meilleurs sentiments, quitte à négocier, à faire des compromis qui peuvent irriter le peuple malien. Du reste, à ces assises, ne participent pas les rebelles du MNLA ou Mouvement Arabe de l’Azawad qui ont préféré les boycotter…

Le dialogue a bien sûr le mérite d’être posé. Les jalons nécessaires dans une société où la tradition orale prévaut. Mais aussi des valeurs de solidarité, de partage qui ont toujours fait le Mali. Du reste, c’est la réconciliation, le vivre ensemble, la Paix qui est en jeu, pour amorcer le développement équilibré des régions du Nord. Sans paix, ce développement est impossible. ” Nous devons mettre fin à la répétition cyclique des crises dans le septentrion malien, et nous atteler à construire un avenir prometteur pour nos enfants et petits enfants”, a déclaré le président à l’ouverture des assises, pour donner le ton.

IBK a en outre, dans son discours fleuve, il faut le préciser, appelé ses compatriotes à un changement de mentalité. Meilleur exemple de ce changement, le Rwanda où il a assisté à une conférence, un pays qui s’est relevé du génocide et a amorcé un virage économique et social qui le pousse à devenir une nation émergente.

Au Mali, nous sommes encore bien loin de cela, étiqueté comme un pays sous développé, dépendant des bailleurs de fond. “Le Mali doit s’aider, et cela découle de la volonté humaine, de la prise en compte du monde qui évolue. Nous devons acquérir une mentalité de pionniers. Car tout à un prix, la souveraineté, l’honneur ont un prix”, a poursuivi IBK, rêvant d’une nation forte et émergente à l’image de ses voisins.

Instrument de dialogue

Pour produire un effet positif des Assises, Ibrahim Boubacar Keita a promis une restructuration de la Commission Dialogue et réconciliation, chargée de créer ce dialogue entre communautés. Des foras inter communautaires sont prévus pour recenser les problèmes des communautés les plus éloignées et donc silencieuses.

Pour Oumou Touré, membre de la société civile et, Vice présidente de la Commission Dialogue et Réconciliation, ce remaniement s’avère nécessaire, pour rendre cette CDR effective. Crée sous la transition, la CDR peinait jusqu’alors à trouver sa mission. Elle devrait très vite se réformer pour amorcer le travail collectif.

A la fin de son discours, IBK a rappelé l’importance du plan de développement accéléré des régions du nord et dont la mise en oeuvre ne devrait plsu tarder, tout comme l’arrivée du Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki Moon dans le cadre de la 1ère conférence minsitérielle sur le sahel de son mandat, prévu le 5 novembre. Suivra la conférence de Bruxelles du 7 novembre. La promesse de dons, négociée à Bruxelles lors de la transition, devra s’accomplir. Du moins, l’espère t-on…

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