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Edito : Il était une fois ce beau pays comme le Mali…

Oui ce pays millénaire qui a vu naître des grands empereurs, des dignes rois et des présidents patriotes.

Ce pays des grands conquérants comme Soundiata Keita, des grands bâtisseurs, comme Babemba, comme Firhoun, comme Almamy Samory Touré, ce pays des martyrs de la démocratie  n’est plus que l’ombre de lui-même. Le Mali de Modibo Keita et d’Alpha Oumar Konaré  se meurt à petit feu parce que pris en otage . Le Mali se meurt, car  après plus de trois décennies  de pratique démocratique, il est devenu un pays de non droit où règnent la terreur, la répression, les arrestations forcées, les enlèvements. Hier envié, adulé et inspirant beaucoup d’autres pays par son modèle réussi en matière de démocratie et de respect des Droits humains, mais aujourd’hui il est devenu la risée du monde à cause des pratiques d’une autre époque. La démocratie a été totalement mise sous les boisseaux pour ne pas dire caporalisée. Les Droits et tous les droits des  citoyens  sont bafoués pour ne laisser place qu’à l’arbitraire, à une justice sélective, bref les libertés chèrement acquises sont mises entre parenthèses. La question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir comment en est-on arrivé là ? A qui la faute ? Bien que rien ne saurait justifier un coup d’Etat, qui est, selon toutes les constitutions adoptées au Mali durant les 30 dernières années, un crime imprescriptible, l’honnêteté intellectuelle nous oblige à reconnaitre que le Mali ne se portait pas bien quand les militaires sont venus parachevés une insurrection populaire menée par le M5 RFP. La corruption, le népotisme, l’affairisme, le clientélisme, bref le régime IBK s’était caractérisé par une gouvernance chaotique qui avait montré toutes ses limites les plus tolérables. Après cette  forfaiture commune, après la violation acceptée de la Constitution par une certaine classe politique et une frange de l’armée qui se sont emparées du pouvoir, la sempiternelle question a resurgi, celle de savoir si les causes qui ont été à la base du coup d’Etat ont connu un début de solution ? La réponse est non ; elles se sont même exacerbées au point de faire regretter certains pour avoir soutenu ce mouvement insurrectionnel civilo-militaire.

Ce coup d’Etat, qui est le cinquième du genre en 65 ans d’indépendance, n’a ni permis de résoudre les maux dont souffre le Mali  et qui ont été les raisons du soulèvement populaire, encore moins donné de l’espoir aux maliens. Acteurs politiques comme citoyens lambda semblent, dans leur écrasante majorité,  regretter d’avoir contribué à l’effondrement du pays en participant à ce coup d’Etat. Il a été, comme d’ailleurs tous ceux qui l’ont précédé, un immense gâchis pour le pays. Jamais une rupture constitutionnelle n’a causé autant de dommages, autant de dégâts que celle perpétrée par la coalition militaro-civile, CNSP-M5 RFP. Après cinq ans de transition, qui rappelle fort opportunément les 11 ans de transition sur les 23 ans qu’ont duré le régime militaire dirigé par le Général Moussa Traoré, le pays a reculé sur tous les plans. Tant sur le plan du développement que sur celui  du progrès social, de  l’ancrage institutionnel, de la promotion de la démocratie et de l’état de droit. Le Mali a reculé sur le plan diplomatique, sa voix n’est plus audible dans les foras et autres rencontres diplomatiques de haut niveau. Le problème est qu’au lieu d’être conscient de la gravité de la situation à laquelle le pays est confronté en cherchant à sortir rapidement de la transition pour le retour à l’ordre constitutionnel, les autorités prolongent la souffrance du peuple en maintenant le statu quo. En somme, le Mali se meurt sous les regards impuissants des patriotes.

Youssouf Sissoko

Source : L’Alternance
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