Une cour égyptienne a condamné jeudi 73 membres de l’organisation illégale des Frères musulmans à 15 ans de prison pour avoir attaqué un poste de police l’an dernier, a annoncé la chaîne nationale Nile TV.
Les accusés ont été condamnés pour violence, sabotage, tentative de meurtre, vol d’équipements des forces de sécurité et possession d’armes dans le gouvernorat de Kafr el-Cheik, dans la région du delta du Nil, après la destitution de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi il y a un an.
Neuf autres partisans de M. Morsi ont été condamnés à des peines de huit ans de prison pour les mêmes chefs d’accusation.
Dans une autre affaire, une cour pénale a condamné à perpétuité une figure proéminente du mouvement des Frères musulmans, Abdullah Barakat, doyen de la Faculté islamique, et lui a infligé une amende de 20 000 livres égyptiennes (2 796 dollars américains) pour des chefs d’accusation similaires et pour avoir bloqué l’une des principales routes au nord du Caire. Quatre autres islamistes ont été condamnés à dix ans de prison.
Depuis la destitution de M. Morsi par un coup d’Etat en juillet 2013, une opération de répression massive a été lancée contre les partisans du président déchu, faisant plus de 1 000 morts et conduisant à l’arrestation de milliers de personnes.
Tous les dirigeants des Frères musulmans ont été condamnés à des peines susceptibles d’appel pouvant aller jusqu’à la perpétuité pour incitation à la violence et meurtre. Certains ont été condamnés par contumace.
M. Morsi est lui-même inculpé pour le rôle qu’il aurait joué dans une évasion en 2011, pour espionnage, pour avoir donné l’ordre de tuer des manifestants, pour insultes à la magistrature et pour divulgation de documents confidentiels au Qatar.