Dans une vidéo qui a fait le tour du monde, le célèbre artiste international, Salif Kéita, a chargé violemment la France et son président Emmanuel Macron pour connivence avec des présumés djihadistes. Le maestro Kéita a interpellé le président de la République du Mali à se libérer de l’emprise de la France, responsable de nombreuses tueries au Mali. Telle une réponse du berger à la bergère, l’Ambassade de la France au Mali a pondu un communiqué laconique pour dénoncer « des propos mensongers, outrageants et sans fondements ». Idem pour certains proches du régime qui, dans le but de lui répondre, se sont donné la peine de publier la photo de sa fille. Ils n’ont rien compris dans le message qu’il a voulu transmettre aux membres du très sélect club des “1%” les plus riches de la France.
En effet, l’artiste musicien de renommée internationale sait très bien comment le monde capitaliste fonctionne. Il est bien informé de la manière dont la Libye a été déstabilisée et comment les djihado-séparatistes ont été installés à Kidal par l’Otan. En conséquence, il s’est adressé exclusivement aux néocolonialistes qui utilisent les symboles de la République française pour piller notre pays, bien évidemment avec la complicité de certains de nos décideurs politiques. La France des “1%” ne représente pas forcément les intérêts du peuple français. Nous mettons quiconque au défi de prouver que le peuple français approuve à l’unanimité ce que Macron est en train de faire au Mali. Certes, Nanténin Keïta, la fille de Salif, est française. Mais elle ne participe pas à la prise de décision concernant l’envoi des troupes françaises à l’étranger. Ce n’est pas elle non plus qui dicte les prises de position de son père.
Par contre, les fils du président Ibrahim Boubacar Keïta, Boubacar et Karim, ont une lourde part de responsabilité dans le chaos actuel que vit notre pays. Nul ne peut soutenir avec des preuves solides qu’ils n’ont jamais participé à la gestion de notre outil de défense ou à la gestion du pouvoir que le peuple malien a momentanément confié à leur papa. Salif est un citoyen malien. Il a le droit de faire usage, en cas de besoin, de la liberté d’expression que lui a conférée la constitution du Mali. Il doit défendre les intérêts du Mali partout, chaque fois qu’il en a l’occasion. Salif Keïta est un humain. Il ne peut pas être insensible/indifférent à tout ce qui se passe comme exactions aussi bien contre nos jeunes soldats que contre des civils désarmés. Salif est un artiste. Il est de son devoir de dénoncer avec son art certains comportements colonialistes comme l’ont fait les Bob Marley et autres Alpha Blondy.
La Rédaction
Source: Le Démocrate