L’économie malienne touchée par deux ans de crise socio politique est exsangue. La sortie de crise marquée par la mise en place des institutions de la République devra donner le ton de la reprise économique.
La crise politique aggravée par le coup d’Etat militaire de mars 2012 et l’occupation des 2/3 du territoire national par les narco trafiquants a mis à genou l’économie nationale. L’économie a connu une récession avec une croissance négative de -1,5 % alors que la prévision initiale était de +5,6 %. Le taux de pauvreté est passé de 41,7 % en 2011 à 42,7 % en 2012.
Selon des prévisions, la croissance doit être de retour en 2013-2014. Les taux de redémarrage économique sont estimés à 5,4 % et 5,1 %. Les bailleurs de fonds ont renoué leur confiance au Mali. La conférence des donateurs, tenue à Bruxelles en mai 2013 s’est soldée par une promesse de don de 3 milliards d’euros à notre pays, conditionnée à la mise en place des institutions démocratiquement élues (président de la République, Assemblée nationale). Ce qui est une réalité aujourd’hui depuis le 2e tour des élections législatives tenu le dimanche 15 décembre 2013.
Le Mali et le Fonds monétaire international (FMI) ont repris leur coopération en janvier 2013 avec l’obtention d’une facilité de crédit rapide de 18 millions de dollars USD. Les autres institutions et partenaires techniques et financiers (PTF) comme la Banque mondiale ne demeurent pas en reste. La Banque mondiale fait des aides en direction de notre pays et dans le cadre régional et sous-régional.
L’espoir est encore là porté sur la production du riz, du coton et de l’or et l’arrivée d’un 3e opérateur téléphonique.
La suspension de l’aide extérieure, le départ des investisseurs étrangers ont eu des conséquences négatives sur l’économie et la bonne marche des entreprises. Le flot de déplacés estim »s à 237 000 personnes et de réfugiés (410 000) fait que 4,6 Maliens sont en risque d’insécurité alimentaire.
Abdrahamane Dicko
Source: Les Echos