Pour promouvoir l’investissement, l’entreprenariat et améliorer l’accès au financement des populations démunies, les acteurs de la finance (institutionnels et structures financières) se sont réunis lundi 25 au mercredi 27 novembre 2019 à Bamako. La rencontre de trois jours avait pour objectif d’étayer les enjeux, les défis et de promouvoir la finance islamique au Mali.
Organisme regroupant l’ensemble des produits financiers conformes à la loi islamique notamment la charia, la finance islamique apparait aujourd’hui, dans de nombreux pays en voie de développement, comme une alternative à la finance publique conventionnelle. Ainsi, c’est dans l’optique de favoriser une meilleure compréhension de cette institution financière que le ministère de la Promotion de l’Investissement privé, des PME et de l’Entreprenariat national a initié cet atelier national d’information.
L’objectif était de permettre aux participants de comprendre mieux la valeur ajoutée de la finance islamique dans l’économie nationale, maitriser ses principes et connaitre les principaux produits qu’elle offre.
A l’ouverture des travaux, le ministre Mme Safia Boly a expliqué que la microfinance est un outil privilégié dans l’atteinte des objectifs de réduction de la pauvreté et de création d’emplois. A l’en croire, le souci d’accélérer la promotion de l’inclusion financière, plusieurs documents ont été élaborés et mis en œuvre par les Etats de l’Uémoa, notamment le Mali, avec comme leviers la promotion de l’éducation financière, le mobile Banking et la finance islamique comme mode de financement alternatif.
“Parmi ces documents de politique et cadres d’interventions, on peut citer l’exemple de la Politique nationale de développement de la microfinance et son plan d’action 2016-2020 et celui du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD) 2019-2023″, a déclaré la ministre Boly.
Par ailleurs, poursuit-elle, les opportunités qu’offre la finance islamique sont multiples et variées. Elle contribue, affirme-t-elle, non seulement à l’inclusion financière des populations, à la stabilité du système financier, mais aussi et à la résilience des structures financières.
“Cet atelier revêt donc toute son importance capitale, car il réunit à la fois les acteurs institutionnels et les représentants des structures financières pour échanger sur les principes, les principaux produits et services ainsi que les enjeux et défis de la finance islamique”, explique Mme Safia Boly.
Engagés, les participants ont demandé aux autorités l’initiation d’un forum national annuel et international des investisseurs en finance islamique, l’organisation des séries d’activités de sensibilisation et de communication sur la pratique de la finance islamique et la mise en place de produits sociaux islamiques. A cela s’ajoute l’introduction des modules de fiance islamique dans les programmes soumis aux institutions financières notamment la Bid.
Le secrétaire général du ministère de la Promotion de l’Investissement privé, des PME et de l’Entreprenariat national, Drissa Berthé, a promis que ces recommandations seront minutieusement étudiées.
L’ouverture de l’atelier, présidée par Mme Safia Boly, a enregistré la présence des représentants du Haut conseil islamique du Mali, de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), des consommateurs et de la mairie de la Commune III.
S.I.K.
Mamadou Oury Diallo
(Stagiaire)
Mali Tribune