L’assaut lancé dans la nuit du jeudi au vendredi 13 mars 2015 aux environs de 3 heures du matin, a permis de mettre hors d’état de nuire Mohamed Tamirou Cissé, originaire de Bourem et âgé seulement de 22 ans, et considéré comme co-auteur de l’attentat qui avait causé la mort de cinq personnes dans le bar-restaurant ” La Terrasse “.
Entre autres, il espèce participer à la réalisation d’édifices commerciaux, de haut standing, avec la bénédiction desdites autorités. Et ce n’est pas nouveau. Déjà en 1994, il avait soumis ses propositions aux autorités de l’époque. Puis en 2003 – 2004, le régime ATT avait été informé de ses projets. Sans suite. C’est pourquoi il vient de solliciter solennellement la bienveillance des plus hautes autorités du moment. A l’adresse du président de la République, Chef de l’Etat, M. Ibrahim Boubacar Keïta, et de son gouvernement, Bazoumana Fofana croit savoir que le secteur privé avait à jouer pleinement sa partition dans le processus de reconstruction du pays. S’inspirant des exemples dans d’autres pays (Maroc, Sénégal, RCI,…) où les pouvoirs publics ont toujours bénéficié du savoir – faire du monde des affaires, il n’entend pas rester en marge. Il sait compter aujourd’hui sur le sens patriotique du ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, Me Mohamed Bathily, afin que ses projets soient porteurs d’espoir pour les nombreux commerçants détaillants qui remplissent les rues de Bamako. Lisez plutôt la correspondance !
Bamako, le 07 avril 2014
A Monsieur le Ministre des Domaines et des Affaires foncières
Réf. 0011/BF
Objet : recasement des commerçants détaillants
Monsieur, j’ai l’honneur de vous soumettre mon projet de contribution à la politique gouvernementale concernant le recasement des commerçants détaillants évacués des voies publiques. Le commerce, d’une manière générale, occupe une place de choix dans l’économie du Mali. Il représente une source de revenus pour une grande partie de la population de notre pays qui arrive à ses besoins fondamentaux.
Pour développer et promouvoir ce secteur, il faut miser sur les ressources humaines qualifiées, les matériels, les équipements et les investissements. Or, il se trouve aujourd’hui que ceux qui exercent dans ce secteur évoluent en grande partie dans l’informel, alors que celui-ci regorge d’immenses potentialités.
Les commerçants détaillants manquent ainsi de conseil, d’encadrement, de suivi, d’éducation, de formation, d’organisation et de gestion. Ces obstacles multidimensionnelles exposent les braves commerçants aux agents de la sécurité et du District de Bamako tout au long de la journée. Ils sont pourchassés comme des malpropres et parfois dépossédés de leurs biens.
Face à cette situation assez désagréable, le gouvernement du Mali et les mairies doivent adopter des solutions appropriées afin d’éviter, d’une part, d’occuper illégalement les voies publiques et de l’autre, de porter préjudice à des millions de gens qui vivent du commerce.
Vu que le gouvernement et la mairie du District de Bamako possèdent de nombreux bâtiments administratifs et des immeubles, j’ai suggéré depuis des années aux différentes autorités de vendre certains d’eux aux commerçants qui vont reconstruire pour en faire un centre commercial moderne comme c’est le cas dans certains pays de la sous-région.
Pour remédier rapidement aux problèmes des commerçants je me propose, Monsieur le Ministre, en qualité d’opérateur économique, de vous faire partager ces idées et ces ambitions qui m’animent en tant que Malien afin que nous puissions mettre en œuvre un chantier d’aménagement adéquat.
A cet effet, dans le cadre du recasement des commerçants déguerpis des trottoirs et des artères de la ville, je propose la location, l’achat, le bail ou l’échange des bâtiments publics avec des lots à Sotuba. En retour, je suis disposé à vous offrir le double de la superficie de es lots avec leur reconstruction et les aménagements nécessaires pouvant accueillir les bureaux de ces bâtiments et immeubles comme le guichet unique, le jardin d’enfants, la Sotelma, la direction des eaux et forêts, etc.
Ces propositions permettront, j’en suis persuadé, de canaliser, d’organiser et d’empêcher les gens de s’installer anarchiquement sur les trottoirs et les rues de Bamako.
Ledit projet consiste à recaser toutes les catégories de commerçants et cela en vue du respect de la politique de décongestionnement et de la fluidité de la circulation des personnes et des biens. Afin que ceux-ci puissent avoir l’espace et l’accessibilité nécessaires au bon développement du secteur. Une telle opération présente de nombreux avantages parmi lesquels on peut citer :
– La décentralisation du marché ;
– Le décongestionnement et l’embellissement des lieux concernés ;
– L’amélioration et l’assainissement du cadre de vie des commerçants ;
– La bonne gestion par la rationalisation de l’occupation de l’espace grâce à la création de surfaces utiles ;
– La facilitation du passage et de la libre circulation dans des lieux aménagés des personnes et des véhicules.
Les lieux aménagés seront électrifiés afin de rendre la ville et les rues des quartiers plus belles et plus attrayantes pour assurer la quiétude à la fois aux commerçants et aux populations. Cela permettra de surcroit de lutter contre l’insécurité des personnes et de leurs biens.
Dans la lutte contre le chômage et l’emploi précaire, conformément à la volonté du président de la République, des gens seront employés, d’une part, pour accompagner les occupants des lieux afin de les organiser, réglementer et sensibiliser. Et d’autre part, des jeunes diplômés seront recrutés et formés comme des agents de police municipale pour éventuellement entretenir les lieux et faire respecter les normes d’usage et de sécurité. Et cela permettra très certainement au enfants des commerçants d’apprendre le métier auprès des leurs.
Ainsi, un outil de gestion, en l’occurrence un cahier de charge, est mis en œuvre afin que les occupants se conforment aux règles de conduite pour la bonne exécution du projet. A mon sens, la libération des voies publiques de la ville est l’une des préoccupations majeures du Gouvernement.
Dans l’atteinte d’une suite favorable qui ira dans l’intérêt de la Nation et de l’Etat, j’ai proposé à la Mairie de la Commune II et du District de Bamako d’installer provisoirement et gratuitement les commerçants détaillants évacués des trottoirs, des artères des rues du centre-ville sur une voie de la Promenade des Angevins et sur le toit de mon immeuble aménagé à cet effet pour une durée de deux mois.
Dans l’espoir que vous accorderez une attention particulière à cette requête, veuillez agréer Monsieur le Ministre, l’expression de ma très haute considération.
- Fofana
Adresse Bamako
Boulevard du peuple
B.F : 354
Tel : 00223 20 21 18 58 – Cell : 76 17 15 57 – Email : ets.fofana@yahoo.fr
Adresse Dakar
Fann résidence
Rue Aimé Césaire
Tel : 00221 77 12 59 796 – Cell : 76 17 15 57
source : Le Malien