Le Maroc et l’Algérie s’affrontent une nouvelle fois par médias interposés. Cette fois, c’est à propos de réfugiés syriens présents à la frontière entre les deux pays. Le Maroc accuse l’Algérie de les avoir refoulés et abandonnés à leur sort. L’Algérie, de son côté, affirme que les Syriens avaient été d’abord expulsés du Maroc.
Ils sont un quarantaine de civils syriens, emmitouflés dans des anoraks, portant des paquets ou des bébés. Ils sont aujourd’hui réfugiés dans un petit village des collines, dans la province d’Oujda. Depuis une semaine, ils sont le centre d’une nouvelle guerre des mots entre Rabat et Alger. Les deux pays voisins ne manquent pas une occasion de s’affronter, que ce soit sur la question du Sahara Occidental ou, comme ici, des incidents frontaliers.
Cette fois, le Maroc accuse l’Algérie d’avoir, par deux fois en quelques jours, refoulé des réfugiés syriens fuyant la guerre qui ravage leur pays – d’abord 27 civils, surtout des femmes et des enfants, la semaine dernière -, puis 40 autres, dont seulement 8 hommes adultes, dimanche 26 janvier. Cette accusation a été largement relayée par les médias marocains.
Mais l’Algérie a démenti ces prétendus refoulements. Lundi, les garde-frontières algériens ont expliqué avoir en effet refusé l’accès du territoire à des ressortissants syriens mais précisé qu’ils avaient été en réalité expulsés par les autorités marocaines.
A Alger comme à Rabat, certains médias, et notamment des sites internet, rivalisent de titres spectaculaires pour accuser le voisin d’avoir « jeté » des frères syriens « par un temps glacial ».