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Dénonçant des » exactions » commises par des casques bleus dans sa localité : Le Collectif des ressortissants d’Aguelhok exige la délocalisation du camp de la MINUSMA

Dénonçant  » des exécutions de pauvres civils  » par des casques bleus tchadiens, le Collectif des ressortissants d’Aguelhok exige la délocalisation du camp de la MINUSMA loin des habitations. Selon le président du groupement, Dada Ag Agaly,  cette cohabitation n’est plus possible.

Le Collectif des ressortissants d’Aguelhok était face à la presse, vendredi dernier, à l’hôtel Olympe de Bamako. Il s’agissait d’informer l’opinion nationale et Internationale sur la situation qui prévaut à Aguelhok.

Dans une déclaration, le président du groupement Dada Ag Agaly  a signalé que  » plusieurs civils ont été capturés par le contingent tchadien de la MINUSMA et exécutés au sein même de leur camp « . «  Le malheur de ces pauvres civils est de venir chercher  des soins au niveau du CSCOM d’Aguelhok et avoir coïncidés avec l’attaque du camp,  le 2 Avril dernier.  Ils étaient chez leur hôte à quelques mètres du camp quand ils ont été capturés. Une autre pensée à Almoustapha Ag Intisniekene capturé et exécuté devant son fils et son neveu à Marat en Mai 2016 par le contingent tchadien de la MINUSMA alors qu’il était derrière son troupeau « , a-t-il soutenu.

Et de poursuivre :  » A chaque attaque, les civils sont pris entre les feux et subissent les représailles des casques bleus (exécutions, arrestations arbitraires, intimidations, tout le monde est accusé de terroristes, démolitions des habitations jugés trop encombrantes). La dernière attaque du 2 avril a été la goutte qui a fait déborder le vase, avec son lot de représailles « .

Réclamant justice pour  » ces paisibles innocents « , il a confié qu’Aguelhok souffre aujourd’hui de la proximité du Camp du contingent tchadien de la MINUSMA avec les habitations qui sont  à moins de 200m de celles-ci. « N’en pouvant plus de tout ça, la population a quitté la ville en exigeant pour la énième fois la délocalisation du camp. Cette cohabitation n’est plus possible. La MINUSMA a été saisie  par tous les canaux possibles pour trouver une solution urgente afin que la population regagne son  domicile, jusque-là aucune réponse rassurante. Nous demandons une fois de plus à la MINUSMA de délocaliser son camp, car la survie de notre ville en dépend« , a indiqué M. Agaly.

Après avoir projeté des images d’exactions et de maisons détruites pour soutenir ces dénonciations, le Collectif  des ressortissants d’Aguelhok interpelle le gouvernement de la transition à  » prendre les mesures nécessaires  » pour que leurs frères et sœurs soient remis dans leur droit et pour la délocalisation du camp.  » Nous ne sommes pas contre la présence de la MINUSMA et nous ne la demandons pas de quitter carrément Aguelhok. Nous souhaitons qu’elle reste dans la logique de son mandat, qui est le maintien de la paix et la protection des civils en zone de guerre « , a-précisé un autre membre du nom de Malick Ag Eljumit.

Il faut noter que cette révolte des ressortissants d’Aguelhok fait suite à la déclaration du représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU, chef de la MINUSMA Elghassim Ouane. Ce dernier a estimé que la relocalisation du camp était complexe. Et d’ajouter que «  les déplacements sont le fait de manipulations et de menaces émanant d’ennemis de la paix…. « .Ces propos auraient donc choqué les populations d’Aguelhok,  vu le calvaire qu’elles vivaient. Elles n’ont donc pas arrêté de manifester leur mécontentement.

Sory Ibrahima COULIBALY

Source: l’Indépendant

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