L’école malienne est malade et même très malade. En cause, les grèves intempestives des enseignants et des élèves. La dernière grève en date est celle des enseignants qui a été déclenchée le 17 février par les huit syndicats d’enseignants signataires du 15 octobre 2016. Ce débrayage ne prendra fin que le 13 mars 2020.
Pour mettre fin à cette situation et sauver l’école et l’année scolaire 2019-2020, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Mahamadou Famanta, multiplie les initiatives.
Ainsi, samedi dernier, il a rencontré l’ensemble des acteurs de l’école du District de Bamako et de Kati. La rencontre s’est déroulée au Centre national des ressources de l’éducation non formelle (CNRENF) et les échanges ont porté sur la grève de 20 jours ouvrables en cours et la mise en œuvre des mesures prises pour assurer la reprise totale des cours. Dans son allocution d’ouverture, le ministre Famanta a annoncé que les dispositions sont prises par le gouvernement pour la reprise des cours. Des missionnaires composés des conseillers techniques et directeurs nationaux seront envoyés dans toutes les régions du pays, dès aujourd’hui, pour informer et sensibiliser les administrateurs scolaires et les parents de l’impact de la grève sur notre système éducatif, a assuré le premier responsable du département de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Pr Mahamadou Famanta a ajouté que la reprise des cours et le déploiement de tous les 15.300 volontaires interviendront, au plus tard, le 11 mars 2020.
Après avoir rappelé que la grève est un droit reconnu par la Constitution, le ministre Famanta a prévenu que la retenue sur les salaires est aussi un droit pour l’État. C’est pour cette raison qu’il a instruit les directeurs d’écoles, les proviseurs des lycées d’établir la liste de tous les enseignants grévistes, afin d’opérer des retenues de salaires sur les jours qui n’ont pas été travaillés.
Aussi, a prévenu le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique les individus et groupes d’individus mal intentionnés qui incitent des élèves à faire sortir leurs camarades de classe, s’exposent à des sanctions, conformément à la loi. Par ailleurs, le ministre a confirmé le recrutement des 15.300 volontaires enseignants et révélé qu’une conférence sociale sera organisée très bientôt pour statuer et mettre à plat tous les statuts particuliers et autonomies octroyés par l’État à ses agents. Les explications données par le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont permis aux participants de comprendre la situation et Pr Mahamadou Famanta s’est employé à répondre à toutes les questions qui ont été posées.
Sidi Y. WAGUÉ
Source: Journal l’Essor-Mali