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Crise énergétique : Un frein à l’activité économique !

Depuis le début de la Transition, la production en énergie électrique a considérablement chuté, alors que les coupures incessantes de courant électrique impactent négativement sur les activités économiques.

La ville de Bamako fait face à une obscurité inhabituelle, paralysant toutes les activités dépendantes de l’électricité. Malgré les promesses répétées d’une solution définitive à la crise énergétique, les engagements restent lettre morte, laissant la population perplexe, quant à l’utilité des poteaux et des câbles électriques qui sillonnent les quartiers de la capitale.
Cette situation épineuse interroge l’opinion sur les besoins et capacités de la Société Energie du Mali (EDM), laissant de nombreux citoyens perplexes, en ce qui concerne son fonctionnement. L’énergie électrique est un pilier essentiel du développement social et économique d’un pays, et pourtant les résultats des investissements massifs du gouvernement malien, dans les infrastructures énergétiques, laissent à désirer.

L’espoir d’une amélioration s’est avéré vain. A cela s’ajoute des milliards de nos francs dilapidés dans un dialogue inter-Maliens qui n’avait vraiment pas sa raison d’être vue les recommandations et résolutions sorties de ce fora.

Les coupures de courant incessantes ont un impact négatif sur les activités économiques de la population de Bamako et partant tout le reste du pays.

Des salons de coiffure aux boutiquiers de quartier, en passant par les secteurs publics, tous ressentent les contrecoups de cette crise énergétique. Il  est donc impératif que les autorités compétentes prennent des mesures pour résoudre cette crise énergétique et établissent un plan de sortie à long terme.
En raison du manque d’électricité, de nombreux citoyens se tournent vers des alternatives telles que l’énergie solaire pour les plus chanceux, d’autres les Power Banks. Et Dieu sait pour combien de temps encore nous devons scruter l’horizon.

En tout cas, le doute grandit, quant à la capacité ou la volonté  des militaires de créer les conditions du retour d’un pouvoir civil dans les délais convenus, en février 2024. Pour alléger la souffrance des populations.

Alors que les discours « révolutionnaires » et autres mantras populistes servent à faire accroitre une légitimité artificieuse, ceux qui sont actuellement aux commandes de l’Etat malien cèderont-ils à la tentation d’une transition à durée indéterminée ?
Eu égard à cette hypothèse, le gouvernement devra répondre à cette question de plus en plus têtue : quel projet politique pour changer la vie de citoyens de plus en plus précarisés ? Qu’en est-il des projets de développement, des programmes économiques, des projections indispensables pour l’éducation, la santé ? Sans compter la problématique sécuritaire. Face à une poly crise, les dirigeants maliens semblent surtout préoccupés par la gestion de leur agenda politique exclusif.

Mais il faut bien constater que ce pouvoir sait compter sur une partie de la population littéralement fanatisée, imprégnée des discours et slogans prétendument « souverainistes ». Notamment, une jeunesse qui se dit déçue de la classe politique civile, qui se détourne de l’horizon démocratique et affirme vouloir « essayer autre chose que la démocratie », sans même chercher à appréhender la nature de cette « autre chose ». Est-ce donc la démocratie qui fut en cause, ou les errements des acteurs politiques ayant failli, par le passé, dans la conduite des affaires de l’Etat ? Est-ce seulement raisonnable de mettre en procès l’idéal démocratique du fait des égarements de ceux qui, une fois élus, n’ont pas tenu les promesses de leurs professions de foi ?

Si, face à des situations délétères, les coups d’Etat furent parfois considérés comme « salutaires », ils n’en demeurent pas moins la pire des réponses à de justes revendications. En cela, ils ne sauraient être qu’une brève séquence dans l’histoire d’un pays, sans jamais se muer en une norme établie.

Aujourd’hui, les thuriféraires du pouvoir malien issu d’un putsch s’activent à faire d’une exception une règle. Ils voudraient asseoir l’idée selon laquelle la permanence de l’anomalie devient porteuse d’improbables espérances. Ceux-là mentent sans répit et sans vergogne. Et ils le savent. Politiciens opportunistes, influenceurs véreux, hérauts fanatisés d’une russophilie crapuleuse, vidéomen assermentés, insulteurs professionnels postés sur les miradors des réseaux sociaux, trolls échevelés… Ainsi se présente l’armée des funestes aventures des temps actuels. Et dormi dans le noir ou avoir l’électricité pour trois heures n’est plus une gêne pour personne, mais au contraire un train-train quotidien, qui au finish on s’est accommodé.

Source : Le Point

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