L’Arabie Saoudite et ses alliés arabes ont transmis au Qatar, mis au ban depuis le 5 juin, une liste de treize requêtes présentées comme autant de conditions à une sortie de crise.
L’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte ont transmis au Qatar, avec lequel ils ont rompu leurs relations diplomatiques et économiques le 5 juin, une liste de treize requêtes présentées comme autant de conditions à une sortie de crise.
Dans ce texte, les quatre pays demandent notamment à l’émir cheikh Tamim ben Hamad al-Thani de fermer la chaîne de télévision Al-Jazira, accusée de relayer la propagande de la confrérie des Frères musulmans, et de réduire ses relations avec l’Iran chiite, rival régional du royaume saoudien.
Les quatre États réclament également la fermeture d’une base militaire turque au Qatar, mais aussi l’extradition de toutes les personnes considérées comme “terroristes”. Ils donnent dix jours à Doha pour obtempérer aux requêtes, transmises par le biais du Koweït, qui joue un rôle de médiateur dans le différend.
Washington s’implique
Riyad et ses alliés du Golfe, ainsi que l’Égypte et le Yémen, ont rompu leurs relations diplomatiques avec l’émirat gazier, qu’ils accusent de “soutenir des organisations extrémistes [qui] cherchent à déstabiliser la région”, puis fermé toutes leurs frontières aériennes, maritimes et terrestres.
Le président américain Donald Trump affiche une position sévère à l’encontre du Qatar, qu’il accuse d’être un parrain “à haut niveau” du terrorisme, mais il a aussi offert son aide aux parties impliquées pour résoudre leurs divergences.
Quant au département d’État américain, il s’est dit “abasourdi”, mardi, que les pays arabes qui ont rompu leurs relations avec Doha n’aient fourni aucune preuve à l’appui des accusations de soutien au terrorisme lancées contre l’émirat pour justifier son isolement. Le secrétaire d’État Rex Tillerson a invité le lendemain les pays arabes impliqués dans la crise à remettre à l’émirat leurs doléances afin de normaliser la situation.
Avec Reuters