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Colonel Assimi Goïta, vice-président de la transition : « je n’ai jamais dit à qui que ce soit que je serai candidat à la prochaine présidentielle !»

Depuis près d’un mois déjà, le « Très étrange » Issa Kaou Djim sollicite et soutient, sur les réseaux sociaux, la candidature du vice-président de la Transition à la présidentielle de 2022. Sans que ce dernier se soit, lui-même, prononcé sur la question. Pour recueillir son avis sur cette question, qui brûle les lèvres des Maliens, nous nous sommes rendus, le week-end dernier, à son bureau où, il nous a reçus, autour d’un gros plat de « Tô » à la sauce gombo. Interview imaginaire. Ou presque. Avec un commando de haut vol.

 

Bonjour, Mr le président.

Rectificatif, Le Mollah, je suis le vice-président de la Transition. Prenez une assiette et venez faire comme moi.

Merci, Mr le président. J’ai déjeuné avant de venir ici.

Combien de fois, je dois te le répéter ? Je ne suis pas le président de la Transition ; mais le vice-président. La prochaine fois que ta langue fourchera, je te mettrai à la porte. Est-ce clair ?

Très clair ! Mr le vice-président, depuis près d’un mois, le sulfureux Issa Kaou Djim sollicite et soutient votre candidature à la prochaine prochaine. Serez-vous candidat ?

Je vais profiter de votre microphone pour dire ma part de vérité sur cette histoire qui n’a que trop duré : je n’ai jamais dit à qui que ce soit, que je serai candidat à la prochaine présidentielle. Personne !

Et pourtant, depuis le début de cette affaire, vous n’avez pas infirmé les propos de votre directeur de campagne autoproclamé, en la personne d’Issa Chaos Djim. Vous connaissez l’adage : qui ne dit rien, consent !

En réalité, je ne voulais pas m’engager dans une polémique stérile, au regard de tous les problèmes que vivent notre pays. D’autre part, je me disais que nos concitoyens comprendront que cela est impossible. L’article 9 de la Charte de la Transition, interdisant au président et au vice-président de se présenter aux élections législative et présidentielle à venir. Voici pourquoi, je n’ai jamais rien dit.

Aujourd’hui, les Maliens veulent savoir : allez-vous oui ou non vous présenter à la présidentielle de 2022 ?

Je vais vous répondre avec le sérieux de celui qui creuse la tombe de sa belle mère : je serai candidat, ni aux législative, ni à la présidentielle à venir. Mon grand souhait, c’est de réussir les réformes politiques et institutionnelles en cours, avant de rentrer au camp militaire que des circonstances exceptionnelles m’ont fait quitter.

Alors, pourquoi n’avez-vous pas rappelé Issa Kaou Djim à l’ordre ?

Je ne l’ai pas jugé nécessaire.

Que répondez-vous à nos concitoyens, qui croient dur comme fer, vous avez chargé Kaou Djim de cette mission, comme ballon d’essai, histoire de voir si votre candidature à la présidentielle de 2022 sera accueillie ou rejetée par les populations ?

C’est vrai que les propos tenus par le leader de l’ACRT, sur les réseaux sociaux, peuvent être interprétés ainsi. Mais moi, une candidature à la prochaine présidentielle ne m’a jamais effleuré l’esprit. Encore une fois, mon plus grand souhait, c’est de réussir cette Transition.

Mr le vice-président de la Transition, vous êtes, chargé, particulièrement des questions et de défense auprès du président de la Transition. Quelle explication donnez-vous à la récurrence des attaques terroristes, qui font des victimes, tant parmi les civils qu’au sein de l’armée nationale et des forces internationales ?

Les attaques terroristes se sont multipliées ces derniers temps. Mais il faut, aussi, reconnaître que les groupes terroristes ont essuyé beaucoup de revers ces derniers mois. Notamment, à cause des frappes aériennes de Barkhane, surtout, dans le Gourma ; mais aussi des FAMA décidées à défendre l’intégrité du territoire national.

Donc, c’est juste un baroud-honneur des groupes terroristes, qui veulent nous montrer qu’ils détiennent toujours la même capacité de nuisance ?

Très bonne déduction, Le Mollah. Vous comprenez vite et bien.

Mr le président….

Encore !?

Je vous prie de m’excuser, Mr le vice-président, pensez-vous pouvoir en finir avec toutes les réformes politiques et institutionnelles dans les délais indiqués, c’est à dire les 18 mois ?

Nous l’espérons inchallah, et tout sera mis en œuvre pour ce faire.

 

Propos recueillis par Le Mollah Omar

Source : Canard Déchaine

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