Le Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) célèbre, depuis hier lundi, son cinquantième anniversaire. La cérémonie d’ouverture des travaux présidée par le ministre de la Culture, Bruno MAIGA, en présence de son homologue de l’Éducation nationale, Mme TOGOLA Jacqueline Marie NANA, a eu lieu au CICB.
Au programme de cet anniversaire de trois jours, des conférences-débats, des ateliers, des témoignages… sur le parcours de ce syndicat enseignant et de la culture qui a marqué l’échiquier national des 50 dernières années de notre pays.
Plusieurs autres personnalités ont marqué de leur présence à ce rendez-vous qui était également celui des retrouvailles entre différentes générations d’enseignants.
Avant l’entame des travaux, le secrétaire général du SNEC, Maouloud Ben KATTRA, a demandé une minute de silence pour à la mémoire des ‘’combattants’’ tombés sur le champ de l’honneur.
Selon lui, le combat pour la concrétisation de la justice et la liberté du SNEC remonte à 1945 avec la Section soudanaise du Syndicat national des instituteurs (SNI), dirigé par Mamadou KONATE; le Syndicat unique des enseignants primaires (SUEP) avec Ibrahima SANGO; le Syndicat unique primaire de l’enseignement laïc du Soudan (SNEPELS) et enfin le Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC), dirigé successivement par Ouariké DIARRA, Bamoye TOURE, Soumana M. MAIGA, Mamadou Lamine DIARRA, Mamadou Goundo SIMAGA, Issaga TRAORE et Tibou TELLY.
Toutes les conquêtes pour la liberté syndicale, la justice, la démocratie, la paix et les droits humains les plus fondamentaux figurent dans les résolutions de différentes instances de ce syndicat tout au long de ses 50 ans de parcours, a indiqué Maouloud Ben KATTRA.
«Si la Bourse du travail, siège de l’UNTM, constituait le départ de tous ces combats, le bureau du SNEC, situé en son sein, demeurait, nul doute, le point de départ. Pour dire, camarades, que votre organisation est une fierté pour l’UNTM et pour le Mali tout entier», a-t-il martelé.
Le SNEC a participé activement à de nombreuses activités et événements ayant marqué la vie de l’école malienne, depuis les premières heures de l’indépendance, selon Ben KATTRA.
Il s’agit entre autres, du Premier séminaire de l’éducation sur la réforme de 1962, les combat en faveur de la prime de l’enseignant, pour l’intégration de certains maîtres du second cycle en catégorie «A», les primes de directions, l’indemnité de séjour et de correction, la création de la MUTEC, le reclassement de certains inspecteurs de jeunesse en catégorie ‘’A’’, l’élargissement de la démocratie au Mali, les formations, les stages, colloques et séminaires autour de l’éducation à la citoyenneté, à la démocratie; de la sensibilisation sur le VIH/sida, l’éducation à l’environnement et au développement durable…
«Nous demeurons un contre-pouvoir avec la force des arguments, mais pas un antipouvoir. Il s’agit pour nous de séduire et de prouver la pertinence des projets de développement sans pour autant renoncer à ce qui fonde un syndicat», a-t-il fait savoir. Il s’est engagé, au nom de tous ses compagnons, devant les ainés, à maintenir le flambeau allumé.
Le ministre de la Culture s’est réjoui de l’honneur et de la confiance portés à son département par le SNEC en l’invitant à cette rencontre.
Il a attesté la participation active du SNEC dans l’édification du Mali pluriel.
Cependant, le ministre n’a pas manqué d’évoquer les relations souvent tendues entre le SNEC et les pouvoirs publics, à travers le département de tutelle. Toute chose qui demeure normale à ses yeux.
Il faut noter que le SNEC couvre aujourd’hui tous les niveaux de la pyramide scolaire et de l’enseignement de notre pays (le préscolaire, le fondamental, le secondaire général, l’enseignement technique et professionnel, l’enseignement catholique, le privé, les écoles communautaires et au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Par Sidi DAO
Source: Info-Matin