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Histoire politique du Mali : Le pouvoir sur fond de trahison

 Ces infidèles trahissent pour conserver le pouvoir. Ils trahissent pour avoir des privilèges. Enfin, les politiques trahissent leur peuple pour les intérêts sordides de certains partenaires.

 

Le premier de nos devoirs de Maliens est d’obéir aux lois de notre pays. Nous savons que, sans obéissance, il n’y aurait que du désordre et que notre tranquillité, notre vie seraient sans cesse menacées.

Pour mieux comprendre notre analyse, nous étudierons le gouvernement démocratique que la France s’est donnée, il y a plus de mille ans. Beaucoup de Français le désiraient, et voulaient imiter les Anglais et les Américains. Ils souffraient de voir «le bon plaisir du roi ne point tenir compte de leur volonté; ils souffraient surtout de voir ce bon plaisir favoriser deux ou cent mille Français aux dépens de 20 millions d’autres».

La Révolution de 1789 a d’abord proclamé les «Droits de l’Homme et du Citoyen»; puis elle a voulu, sans succès partager le pouvoir entre le roi et le peuple. Alors, elle a aboli la royauté et proclamé la République, ce qui veut dire le gouvernement de la nation par des hommes élus pour un temps limité. Mais la guerre civile et la guerre étrangère ont empêché le fonctionnement de la démocratie.

Vous savez que Bonaparte a pris le pouvoir, puis que les Bourbons et Louis-Philippe l’ont remplacé, gouvernant avec les riches seulement. Vous savez qu’après l’essai malheureux de 1848, Napoléon III a repris le pouvoir, que c’est après sa capitulation à Sedan que la République a été enfin établie et qu’elle n’a pas cessé depuis 1870, sauf pendant la dernière guerre mondiale, d’être notre régime.

Le gouvernement démocratique est celui de plusieurs grands peuples du monde. Les dernières monarchies sont tombées après la guerre de 1914. Ce gouvernement est celui qui respecte le mieux les hommes, puisqu’il accorde à tous le droit de faire les lois auxquelles ils obéiront. Il leur donne toute la liberté qu’on peut avoir quand il faut respecter celle des autres. Mais il leur demande des qualités qui manquent à beaucoup d’hommes: la connaissance des choses de la politique, nécessaire quand on doit contribuer au gouvernement; une idée juste de ce qu’on vaut, afin de ne prétendre qu’à la place qu’on mérite; le respect de la loi qu’on a faite.

Les ignorants, les prétentieux, les indociles ne sont pas faits pour la démocratie. Ils ressemblent aux enfants, à qui il faut encore un maître. Et si l’on instruit, si l’on élève les enfants, c’est pour qu’ils soient capables, plus tard de vivre dans une démocratie.

Mali, démocratie en péril

Un peuple-Un But-Une Foi. Ces trois mots forment la devise du Mali. Nous les lisons sur la façade des monuments publics. Ils résument les droits et les devoirs des citoyens dans un État démocratique. Mais, il ne faut pas se contenter de les répéter ou de les chanter. Nous devons réfléchir à leur sens véritable, si nous ne voulons pas nous tromper à la fois sur nos droits et sur nos devoirs.

La situation socioculturelle du Mali est assez bonne. Un pays économiquement pauvre et culturellement riche et son peuple est fortement rattaché à ses valeurs culturelles. Il existe au Mali plusieurs groupes ethniques: Bambara, Peulh, Soninké, Sénoufo, Minianka, Dogon, Malinké, Sonrhaï, Tamasheq et autres qui ont une longue tradition de vie communautaire. Chaque groupe préserve avec beaucoup de fierté les us et coutumes de ses ancêtres: la coexistence, la tolérance et l’entraide font partie de ces valeurs.

Malgré la forte islamisation du Mali, les musulmans (plus de 90% de la population) et la présence des chrétiens, d’animistes et autres, notre pays reste et demeure un pays tolérant et cela a facilité la coexistence des différentes communautés d’où le fondement de la laïcité affirmée par la Constitution. Pour toute innovation, le peuple s’interroge sur ses valeurs avant de faire le bond nécessaire et ceci ne favorise toujours pas le changement en général et celui de la femme en particulier. Pourquoi les innovations sont impossibles ?

Les régimes qui se sont succédé au Mali ont eu chacun des traitres. Ces infidèles du régime de Modibo Keïta ont suivi le lieutenant Moussa Traoré en 1968 jusqu’à la fin de son régime. Moussa Traoré s’est servi de certains traitres du régime Modibo avant de les laisser choir. À la chute du général Traoré, ils se sont accrochés à la démocratie. La première législature de l’Assemblée nationale a montré que le parti unique s’est mué en multipartisme pour prendre d’assaut l’hémicycle de 1992 à 1997. Du coup, le tour était joué.

Amadou Toumani Touré (ATT), le héros du 26 mars 1991, un ancien de la garde rapprochée du général Moussa Traoré, incapable de changement, opte pour le consensus. C’est à partir de cette date (2002 jusqu’en 2012) que le Mali tombe si bas dans les mains des traitres et des opportunistes fieffés. Et le sage dit: «Si un héros ne meurt pas, c’est un traitre».

Le Mali est aujourd’hui victime de mauvaise gouvernance mais aussi victime d’une traitrise jamais égalée dans la vie d’une nation. C’est la trahison qui serait à l’origine de notre division. Comme disait Houphouët-Boigny: «Il vaut mieux être la tête d’une souris que la queue d’un lion». Ainsi est le Mali.

Safounè KOUMBA

Source : Inter De Bamako
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