L’annonce du visa communautaire Liptako au sein de la Confédération des États du Sahel (AES) marque une avancée significative pour la mobilité au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Cet outil, bien plus qu’un simple laissez-passer, traduit une volonté politique affirmée : celle de renforcer les liens entre ces nations et de faciliter les échanges humains et économiques.
Bamada.net-Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large, après l’instauration du passeport AES en janvier dernier. Elle vise à simplifier la circulation tout en garantissant une gestion maîtrisée des flux migratoires. Contrairement à une fermeture ou un repli, ce visa traduit une ouverture contrôlée, garantissant une sécurité accrue sans compromettre la fluidité des déplacements.
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Les experts réunis à Bamako ont posé les bases de ce projet ambitieux. La mise en place d’une plateforme E-Visa Liptako et l’introduction de vignettes spécifiques démontrent une approche pragmatique et moderne. Ces recommandations devront encore être validées par les Chefs d’État de l’AES, qui portent la responsabilité de transformer cet engagement en réalité.
Comme l’a souligné le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général de division Daoud Aly Mohammedine, il ne s’agit pas d’ériger des barrières, mais de fluidifier les échanges au sein d’un espace commun. Loin de se refermer sur lui-même, l’AES entend offrir un cadre propice à la coopération et au développement économique, tout en assurant une gestion efficace de ses frontières.
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Toutefois, le chemin vers une mise en œuvre réussie n’est pas exempt de défis. L’adoption et l’appropriation du visa par la population, la coopération administrative et la reconnaissance internationale restent des enjeux majeurs. Il faudra veiller à ce que cette nouvelle réglementation ne devienne pas un obstacle pour ceux qu’elle est censée servir.
Le visa Liptako incarne donc une ambition bien plus grande : celle d’un Sahel uni, régi par ses propres règles et porté par une vision commune. Reste désormais aux dirigeants de l’AES de faire en sorte que ce projet ne demeure pas un simple symbole, mais devienne un véritable levier d’intégration régionale. L’avenir de la libre circulation dans cet espace repose sur cette volonté partagée de construire un horizon commun.
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Moussa Keita
Source: Bamada.net