Sur la chaine YouTube de “Info Brut” du jeune journaliste Boubacar Bocoum, l’ancien président du parti Yéléma, Moussa Mara, dans un extrait de vidéo, s’est prononcé sur la séparation des trois pays de l’AES et la Cédéao. L’expert-comptable et ancien Premier ministre lance une alerte.
Connaissant Moussa Mara, son expertise scientifique et politique, surtout la position de ce monsieur contre l’ancienne Mission onusienne au Mali (Minusma), quand il était Premier ministre ; les durs combats internes qui l’ont opposé aux premiers responsables onusiens au Mali ; ces coups bas internes qui ont fini par avoir raison sur lui, sans murmure et aucun populisme, dans le silence total, l’écoutant, sur la probable rupture avec la Cédéao, on doit se poser des questions. Car il s’y connait.
J’estime que cette décision n’est pas irréversible, qu’elle n’est pas inéluctable, alerte M. Mara à l’entame de son entretien, parlant de la séparation des payes de l’AES et la Cédéao en cours. “Je ne veux pas le croire”, insiste-t-il car, il estime que la désintégration est le contraire de la marche vers le panafricanisme et l’unité africaine.
Il rappelle que l’Union africaine a retenu dans le cadre de son Agenda 2063 l’intégration, qui pour lui engage l’ensemble des continents, que la réalisation des Etats-Unis d’Afrique (rêve réel de tout vrai panafricaniste), se fera en deux étapes. La première étape, aux dires de M. Mara, c’est la réalisation de l’unité au niveau des régions (communautés Cédéao et autres). Et la suite, c’est la réalisation de l’Unité entre les 5 régions (communautés).
A en croire Mara, au niveau de l’Afrique de l’Ouest où se trouvent les trois pays de l’AES, la structure qui est retenue pour réaliser cette unité est la Cédéao. Donc pour lui, se retirer de la Cédéao, n’est pas seulement de se retirer de la Cédéao mais de prendre le chemin inverse à l’unité africaine aux Etats-Unis d’Afrique (l’idéal panafricaniste). Alors que le Mali, le Burkina et le Niger, les autorités actuelles de ces pays parlent de panafricanisme.
Pour finir l’aspect politique de la chose (séparation AES-Cédéao), Mara invite les autorités surtout maliennes à s’ouvrir à des discussions au niveau national d’abord et ensuite, avec la Cédéao et autres. “Je demande encore une fois à nos autorités de discuter avec les forces vives du pays. Il faut discuter avec la Cédéao. Je ne crois pas, je ne souhaite pas et je n’envisage pas la séparation entre le Mali, le Burkina, le Niger et la Cédéao”, conclut l’expert-comptable, ancien Premier ministre.
Koureichy Cissé