Le 29 janvier 2025, une étape symbolique et marquante a été franchie pour les pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES) avec la remise du tout premier passeport biométrique à Son Excellence le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ. Cet événement, qui a eu lieu en présence des services techniques et des autorités compétentes, marque officiellement le début de l’enrôlement pour la délivrance de ce document unique et commun aux trois États membres de l’AES. Le passeport AES, une avancée importante pour la mobilité et l’intégration régionale, entre en vigueur ce jour-là, offrant ainsi de nouvelles perspectives pour les citoyens du Sahel.
Un processus moderne et innovant
Bamada.net-L’enrôlement biométrique, véritable révolution dans le domaine des documents d’identité dans la sous-région, a été minutieusement suivi par le Président TRAORÉ. Accompagné par des experts et des responsables techniques du secteur de la sécurité, il a assisté en personne à l’ensemble des étapes nécessaires à la création et à la validation du passeport. Ce processus, marqué par la collecte de données biométriques comme les empreintes digitales et la reconnaissance faciale, garantit une sécurité renforcée pour les voyageurs tout en facilitant la gestion des frontières au sein de l’AES.
Remise du passeport par le ministre de la Sécurité
Une fois l’enrôlement effectué, c’est le ministre de la Sécurité, le Commissaire divisionnaire de police Mahamoudou SANA, qui a eu l’honneur de remettre le passeport AES au Président du Faso. Ce geste symbolise non seulement la reconnaissance officielle de ce nouveau document de voyage, mais également l’engagement des autorités du Faso à soutenir et à promouvoir la nouvelle dynamique de coopération interrégionale au sein de la Confédération des États du Sahel.
À Lire Aussi : AES : un nouveau passeport en circulation à partir du 29 janvier
L’initiative de l’AES est d’autant plus importante que, dans un contexte où les relations entre les États du Sahel se renforcent au-delà des défis sécuritaires, économiques et politiques, cette mesure vise à simplifier et à faciliter la mobilité des citoyens de la région. Le passeport AES, un instrument de progrès pour l’intégration, aspire à réduire les obstacles administratifs et à dynamiser les échanges entre les peuples de l’espace Sahel.
Le passeport AES et son impact pour les citoyens
Le passeport AES, bien qu’il soit lancé avec la remise officielle à un chef d’État, vise une large diffusion au sein de la population. Ce document, qui s’ajoute à celui de la CEDEAO déjà en circulation, sera accessible à tous les citoyens des trois pays membres de l’AES. Ces derniers sont invités à procéder à un remplacement de leur ancien passeport par le nouveau, conformément aux règles en vigueur.
Cependant, il est important de noter que le passeport CEDEAO actuel restera valide jusqu’à son expiration. Une transition douce et progressive sera donc mise en place pour permettre aux citoyens de s’adapter à ce nouveau système. Ce changement vise à offrir une meilleure sécurité et à harmoniser les standards de voyage dans toute la zone, contribuant ainsi à la fluidité des déplacements dans un Sahel de plus en plus intégré.
Un projet porté par la Confédération des États du Sahel
La mise en place du passeport AES fait partie d’une série d’initiatives visant à promouvoir l’unité et la coopération régionale. Elle est portée par les trois États membres de l’AES, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Ce projet, longtemps attendu par les populations, incarne une vision de solidarité et d’intégration sous-régionale qui pourrait servir de modèle pour d’autres pays du continent.
À Lire Aussi : Burkina : lancement du passeport de l’AES
Les autorités de ces États ont su faire preuve de détermination et de vision pour concrétiser ce rêve d’une meilleure circulation des personnes et des biens. En effet, la création du passeport AES représente bien plus qu’un simple document de voyage. C’est un acte politique fort, marquant un tournant dans les relations interétatiques, et une démarche pragmatique pour assurer la libre circulation au sein de cette zone en proie à de nombreux défis.
Enjeux et perspectives pour l’avenir
La mise en circulation du passeport AES s’inscrit dans un contexte de renforcement de la coopération régionale face à des défis communs. Au-delà de l’aspect symbolique, l’enrôlement et la délivrance de ce document de voyage auront un impact direct sur la facilitation des échanges commerciaux, la coopération sécuritaire, ainsi que sur le développement du tourisme et des échanges culturels entre les pays membres de l’AES.
Dans les mois à venir, ce processus devrait s’étendre à l’ensemble de la population des trois pays, avec des points d’enrôlement et des démarches simplifiées pour garantir un accès équitable à ce passeport. Ce projet vise également à intégrer davantage les États du Sahel dans un espace de mobilité, tout en renforçant les mécanismes de sécurité liés aux voyages.
NB : Toute reproduction, intégrale ou partielle, sans une autorisation explicite de notre part est strictement interdite. Cette action constitue une violation de nos droits d’auteur, et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour faire respecter ces droits.
Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net