L’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest, unité universitaire de Bamako (UCAO-UUBa), est une institution réputée pour son excellence, sa rigueur académique et ses valeurs de réussite.
Elle propose un large éventail de disciplines, au nombre desquelles : les sciences du journalisme et de la communication, les sciences juridiques, la philosophie, les sciences économiques et la gestion. Elle dispose en son sein un internat servant de dortoir pour les étudiants. Nous avons fait immersion au sein de cet internat afin de mettre en exergue ses règles et conditions de vie. Enquête.
Jonchée au flanc de la colline de Lassa, dans l’arrière-cour du Lycée Prosper Kamara de Hamdallaye, l’unité universitaire de Bamako de l’UCAO n’a rien perdu de sa superbe depuis une dizaine d’années maintenant.
Chaque année, des milliers d’étudiants venus de divers horizons choisissent cette université pour la qualité de son enseignement, son encadrement de proximité et ses infrastructures modernes. Pour ceux qui viennent d’autres pays, de l’intérieur du pays ou d’un quartier lointain, qui souhaitent évoluer dans un cadre propice pour les études, l’université a mis à disposition un internat. Un bâtiment spacieux de style moderne situé au 1er étage avec deux principaux compartiments (le dortoir des filles et celui des garçons).
Des conditions d’hébergement avec des mesures de sûreté et de sécurité
L’internat de l’UCAO-UUBA offre un espace de vie sécurisé, propre et organisé, favorisant le travail personnel, la discipline et la vie en communauté. On y trouve des dortoirs bien équipés, un service de restauration, des espaces d’étude, ainsi que des moments d’animation et de fraternité entre étudiants. C’est un lieu qui forge la responsabilité, l’autonomie, mais aussi l’amitié et la solidarité entre pensionnaires. Le respect du règlement intérieur y est essentiel, et les encadreurs veillent à la bonne conduite de chaque pensionnaire. Il est dirigé par Dr Abbé Zufo Alexis Dembélé, qui est également le chef du département Journalisme et communication (DER-JCO). Reconnu pour sa pugnacité et son attachement à la discipline, Dr Dembélé veille sur les moindres recoins du bâtiment comme du lait sur le feu. Il contrôle les images projetées par les cameras de surveillance, effectue des visites inopinées et attache du prix à la propreté des salles, toilettes et espace vert.
« Cette année l’internat a accueilli 99 filles et 40 garçons. On arrive à maintenir la discipline en son sein » informe-t-il. Avant de préciser qu’une fois que la demande est acceptée, la première journée est consacrée à une séance d’information du pensionnaire. A qui on remet un contrat de règlement intérieur, dont le contenu sera aussi expliqué au cours de deux ou trois séances. Ce, dira-t-il, afin de l’expliquer comment il doit se tenir, une fois au sein de l’internat. « Cela, est un premier élément pour maintenir la discipline. Maintenant si la personne s’écarte des dispositions des articles du règlement intérieur nous la rappelons à l’ordre. S’il persiste dans la violation des règles de conduite, nous allons nous séparer de lui tout simplement » a clarifié Abbé Zufo Alexis Dembélé.
Des difficultés indéniables à toute cohabitation humaine
Il y’a environ deux ans de cela, le bâtiment de l’internat de l’UCAO-UUBa avait été consumé par un incendie causé par l’explosion des bonbonnes de gaz de cuisson de certains pensionnaires. En un temps record, tout a été mis à l’ordre, le bâtiment rénové avec une grande cuisine aménagée au rez-de-chaussée. Si cette difficulté a été résolue, comme tout campus universitaire, l’UCAO de Bamako n’épargne pas à celle relative à la cohabitation saine des pensionnaires, qui sont de localités différentes.
« Il s’agit des gens qui arrivent d’horizons divers. Pour certains c’est la première fois qu’ils quittent le cadre familial pour embrasser une nouvelle vie avec de nouvelles personnes. Nous mettons tout cela dans balance dans notre tâche d’encadrement. En face de divers niveaux d’éducation de chaque élément, la seule chose qui sied est d’appliquer la discipline pour éviter des difficultés de cohabitation » tranche l’Abbé Dembélé.
Selon Saran Fofana, une étudiante en première année licence Journalisme communication qui vit à l’internat depuis maintenant sept mois, ses débuts dans ce nouveau cadre de vie n’ont pas été faciles, mais qu’avec le temps, elle a su s’adapter. Pour elle, même si la vie à l’internat n’est pas simple, ce n’est pas non plus si mauvais. Étant donné que sa maison est loin, l’internat représentait la seule solution raisonnable pour elle afin de suivre une année universitaire normale. L’internat, selon elle, forge le caractère des étudiants et les aide à gagner en maturité. Saran ajoute que l’hygiène des dortoirs et des toilettes est bien assurée grâce à une bonne organisation du nettoyage. Cependant, déplore-t-elle, il y’a en parmi elles qui ne connaissent pas le sens du mot « hygiène ». Elle affirme aussi que cette expérience lui a permis de grandir, d’apprendre à se débrouiller seule, sans toujours faire appel à ses parents, et à résoudre des problèmes par elle-même. En somme, l’internat est devenu pour elle comme un second foyer, un lieu où elle partage de belles histoires, apprend avec les autres et organise des activités collectives.
Au même titre que Saran Fofana, l’étudiant en Licence, Issa Traoré, estime que l’internat lui a permis de devenir plus autonome. Que les règles strictes l’ont surpris au début, notamment les horaires et l’obligation de cuisiner soi-même, mais il confie que cela l’a aidé à mieux s’organiser. « L’internat m’a également appris à vivre avec les autres, à gérer les conflits et à développer l’esprit de groupe. Il restera une étape marquante de mon parcours universitaire » affirme-t-il. Son de cloche identique chez d’autres pensionnaires, telles que les étudiantes Sogoba Jocelyne Sanou et Hawa Keita. Qui reconnaissent, elles aussi que l’adaptation à cette nouvelle manière de vivre n’a pas été simple. Surtout, lorsque parfois il y’avait des coupures d’eau et d’électricité.
« L’internat, c’était vraiment chic, car cela m’a permis de tisser des liens forts avec d’autres étudiantes » clame Aminata Kaba Cissé. Qui se réjouie de la qualité stricte de la sécurité : « après 23H aucune entrée n’est permise, cela est une bonne chose ».
En somme nous pouvons dire que l’internat de l’UCAO-UUBa n’est pas seulement un lieu d’hébergement, mais aussi un espace de brassage humain et de formation sociale qui contribue pleinement à la réussite et au confort des étudiants.
Enquête réalisée par Hawa KEITA et Mariam Wallet EFFANFAN (Licence1 JCO)
Jeux de l’Alliance des Etats du Sahel (JAES) catégorie Foot U17
Le Mali s’adjuge le 1e trophée de la compétition
Du 21 au 28 juin dernier, Bamako abritait les premiers jeux de l’Alliance des Etats du Sahel (JAES) au sein de ses infrastructures sportives. Pour la catégorie Foot, le Mali qui était représenté par ses U17, affrontait, en finale le Niger le vendredi 27 juin dernier. La rencontre s’est soldée par la victoire écrasante des Aiglonnets sur le score de 4 à 0. Les poulains du Coach Diallo deviennent ainsi les vainqueurs de la 1re édition des JAES.
La cérémonie de clôture des premiers Jeux de l’AES (JAES) s’est tenue le samedi après-midi au Palais des Sports Salamatou Maïga. Cela, après une semaine de compétition riche en émotions et performances dans différentes disciplines sportives entre 270 athlètes venus des Etats membres de l’AES. A savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
A noter que les neuf disciplines en compétition étaient : le Football (U17), la lutte traditionnelle, le Bras de fer sportif, l’Athlétisme, le Tir à l’Arc, le Judo, le Karaté, le Kung-fu Wushu et le Taekwondo.
L’objectif de ces jeux était de favoriser l’intégration entre les jeunes de l’AES, de contribuer au développement de leur esprit patriotique en matière de sport, mais également de détecter des talents.
En Football, les Aiglonnets du Mali ont réalisé un parcours sans faute avec trois victoires en autant de sortie. Et leur dernière victoire était au compte de la finale de ces Jeux, jouée au Stade Mamadou Konaté le vendredi 27 juin , face au Niger. Avec une domination parfaite dans le jeu du début jusqu’à la fin du match, les Aiglonnets ont battu les Nigériens sur le score de 4 buts à 0 pour terminer à la 1re place du podium.
Ainsi, cette participation des U17 maliens à ce tournoi, couronnée par un sacre est une aubaine pour le préparatif du mondial de leur catégorie qui se tiendra au Qatar en Novembre prochain. Dans cette compétition, le Mali partage le groupe L avec l’Australie, l’Arabie Saoudite et la Nouvelle Zélande.
Pour cette 1re édition des JAES, au classement officiel, le Mali occupe la 1re place avec 27 médailles d’Or, 21 médailles d’Argent et 11 médailles de bronze. Il est suivi du Burkina Faso avec 20 médailles d’Or et le Niger ferme la marche avec 14 médailles d’Or.
Mariam Sissoko