La Haute Autorité de la Communication et la Maison de la Presse veulent créer un organe d’autorégulation pour assainir le paysage médiatique et les pratiques journalistiques au Mali. Une rencontre a réuni du 25 au 26 juin les acteurs du paysage médiatique, des partenaires et deux journalistes venus du Sénégal et du Bénin, dans le but de relancer l’autorégulation des médias, une activité en arrêt depuis quelques années.
Cette réunion a pour but de réfléchir et d’échanger des expériences dans le but final de mettre en place un organe d’autorégulation pour les médias au Mali. Selon Daouda Konaté, vice-président de la Maison de la Presse, la création de cet organe est une nécessité compte tenu des nombreuses dérives qui nuisent actuellement à la profession.
« Au cours de cet atelier de deux jours, nous allons réfléchir sur comment mettre en place cet organe », affirme le vice-président de la Maison de la Presse. « Est-ce qu’on va ré-dynamiser l’ancien CDEC qui était un organe d’autorégulation ? Est-ce qu’il faut créer un nouveau organe ? », s’interroge-t-il. « On va essayer de dégager les pistes essentielles pour la mise en place de cet organe », poursuit M. Konaté. « Nous allons travailler ensemble pour avoir un organe inclusif et indépendant qui va répondre aux besoins », a-t-il ajouté.
Un moyen d’assainir le secteur
La Haute Autorité de la Communication estime que la création de ce tribunal des pairs constitue une véritable occasion d’assainir le secteur. Selon Gaoussou Coulibaly, président de la HAC, les deux organes pourront agir de manière complémentaire, chacun remplissant son rôle spécifique.
« Cela n’empêchera pas la HAC d’intervenir dans le champ de la régulation, mais elle n’interviendra que lorsque l’organe d’autorégulation ne parvient pas à recadrer convenablement le média ou l’homme de média qui est en faute », précise le président. « Donc, notre souci, c’est vraiment faire en sorte qu’il y ait moins de dérapages possibles », conclut Gaoussou Coulibaly.
Après cette phase de réflexion, la Maison de la Presse s’engage à impliquer tous les médias nationaux dans l’élaboration de cet organe d’autorégulation très attendu par les professionnels du secteur.