Peuple du Mandé digne et fier de ses origines,
Peuple indépendant et souverain du Burkina Faso, du Mali et du Niger,
Peuple de la confédération des Etats du Sahel AES,
Réuni en ce jour mémorable, merci de votre présence massive sur ce site historique de KURUKANFUGA.
Aujourd’hui 28 janvier 2025, sur les traces de nos illustres ancêtres fondateurs de l’empire du Mali, nous tenons ce grand rassemblement pour puiser dans les sources de notre passé glorieux, nous appuyer sur nos propres repères afin de réécrire une nouvelle page de notre histoire commune.
Il y’a 50 ans, exactement le 28 mai 1975 à travers le traité de Lagos au Nigéria, quinze chefs d’État des pays indépendants et souverains de l’Afrique de l’Ouest dont les présidents Général Moussa TRAORÉ du Mali, Général Aboubacar Sangoulé LAMIZANA du Burkina Faso et lieutenant-colonel Seyni KOUNCHIÉ du Niger, créaient la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
L’objectif principal de cette organisation sous-régionale était de <<promouvoir la coopération et l’intégration dans la perspective d’une Union économique de l’Afrique de l’Ouest en vue d’élever le niveau de vie de ses peuples, de maintenir et d’accroître la stabilité économique, de renforcer les relations entre les Etats membres et de contribuer au progrès et au développement du continent africain>>.
Mais à partir de 1990, influencée par les puissances impérialistes, l’organisation sous-régionale a abandonné son objectif initial en devenant un instrument politique au service des intérêts égoïstes d’un groupuscule de dirigeants corrompus.
Devenue un syndicat des chefs d’État, la CEDEAO/UEMOA a tourné le dos à l’intégration des peuples, à la stabilité et le développement économique et la sécurité de ses Etats membres.
Après l’invasion de la Libye par les puissances impérialistes de l’OTAN en 2011 et par convoitise des immenses ressources du sahel, elles ont importé l’insécurité dans l’espace du sahel sous le couvert du terrorisme.
C’est le lieu de rendre hommage à toutes les victimes civiles et militaires dont le sacrifice ne sera jamais oublié.
En Août 2020, quand le peuple souverain du Mali a décidé de prendre son destin en main, grâce à l’intervention de ses dignes fils, les Cinq Officiers de l’Armée Malienne sous le leadership de Général d’Armée Assimi GOÏTA “ASSO”, la CEDEAO/UEMOA a répondu par des sanctions illégales, illégitimes et inhumaines et en violation de ses propres textes.
En 2022, le peuple révolutionnaire du Burkina Faso, inspiré par le Mali et sous le leadership du Capitaine Ibrahim TRAORÉ a aussi pris son destin en main.
En 2023, le peuple souverain du Niger, sous le leadership du Général de brigade Abdourahamane TIANI s’est inscrit dans la même dynamique.
Mais après l’imposition des sanctions illégales, illégitimes et humaines au Niger, la CEDEAO/UEMOA instrumentalisée de l’extérieur a décidé d’intervenir militairement pour tuer des nigérien afin de réinstaller au pouvoir un fidèle serviteur de l’impérialisme.
C’est alors que dans leur communiqué conjoint du 31 juillet 2023, le Mali et le Burkina Faso <<avertissent que toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali>>.
Se référant aux liens séculaires qui unissent les peuples du Sahel, dont ce auguste site de KURUKANFUGA fut l’un des hauts lieux en 1235 au 13ème siècle;
Guidés par la volonté de préserver et consolider l’esprit de fraternité et de solidarité qui caractérisent leurs peuples;
partageant une vision commune de la souveraineté, la sécurité et le développement des Etats, et résolus de mettre en place une architecture de défense commune face aux menaces multiformes à l’espace commun aux trois États, les Gouvernements du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont décidé de créer la charte du liptako Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel(AES ) le 16 septembre 2023 à Bamako.
En moins d’une année, les opérations conjointes des forces de défense et de sécurité de l’AES ont *permis* la reconquête progressive de l’intégrité territoriale de ses Etats membres en affaiblissant les groupes terroristes sponsorisés par les puissances impérialistes;
En moins d’une année, l’AES a restauré la souveraineté de ses Etats membres sur la scène internationale;
En moins d’une année, l’AES a amorcé le développement de ses Etats membres en initiant des projets structurants.
Constatant qu’après 49 ans d’existence, la CEDEAO a tourné le dos aux idéaux de ses pères fondateurs et au panafricanisme;
Instrumentalisée par les puissances impérialistes, la CEDEAO a trahi ses principes fondateurs en devenant une menace pour la paix et la sécurité et une entrave au développement de ses Etats membres.
Ainsi pour répondre aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs peuples, leurs Excellences les présidents le Capitaine Ibrahim TRAORÉ du Burkina Faso, le Général d’armée Assimi GOÏTA du Mali et le Général de brigade Abdourahamane TIANI du Niger ont pris leur responsabilité face à l’histoire et décidé en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) le 28 janvier 2024.
Nous, peuples de la confédération des États du Sahel AES, unis au sein de la confédération des peuples de l’AES (CP-AES), réunis sur ce site de KURUKANFUGA nos illustres ancêtres ont ténu les assises fondant l’empire du Mali à travers la charte de KURUKANFUGA,en ce jour 28 janvier 2025 déclarons solennellement:
1-Nous apportons notre soutien indéfectible à la décision souveraine de nos autorités pour acter définitivement le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO;
2-Nous nous engageons à accompagner les autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour concrétiser les idéaux de la Confédération de Etats du sahel AES ;
3-Nous félicitons les autorités de la confédération des Etats du Sahel AES pour les acquis dans les domaines de la Défense et la sécurité, de la diplomatie harmonisée et efficace et les projets structurants dans le domaine du développement;
4-Nous nous réjouissons de la nomination et l’installation dans leurs fonctions du président de la commission nationale de la confédération AES Son Excellence Monsieur Bassolma BAZIE et ses vice-présidents au Burkina Faso, qui ouvre la voie à la nomination de leurs homologues du Mali et du Niger;
5-Nous nous réjouissons des conclusions des travaux de la rencontre des ministres des affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger en prélude au futures discussions consécutives au retrait de leurs pays de l’instance sous regionale à Ouagadougou le 26 janvier 2025;
La Confédération des Peuples de l’AES (CP-AES) demeure convaincue que l’union sacrée entre *les* Autorités, les Forces de Défense et de sécurité et le vaillant peuple du Sahel est le gage de la souveraineté, la sécurité et le développement de la Confédération des Etats du Sahel AES.
L’AES=UN ESPACE -UN PEUPLE-UN DESTIN.
Peuples de l’AES, Unis et Solidaires NOUS VAINCRONS!
KURUKANFUGA, le 28 Janvier 2025.
JE VOUS REMERCIE