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Charge à l’essieu: début de l’application partielle

Les responsables nationaux en charge des Transports ont visité, vendredi dernier, le poste de péage/pesage de Sanankoroba pour s’imprégner de l’état du dispositif mis en place, dans le cadre de la mise en œuvre du Règlement 14 de l’UEMOA, du 16 décembre 2005, relatif à la charge à l’essieu dont l’application progressive commence à partir d’aujourd’hui au Mali pour être définitive à compter du 1er juin 2016. La visite a été sanctionnée par une réunion technique de restitution au siège de l’Autorité routière.

Mamadou Hachim Koumaré Ministre Equipement transports désenclavement

Placée sous la présidence du ministre de l’Équipement, des transports et du désenclavement, Mamadou Hachim KOUMARE, la rencontre a enregistré la présence du directeur national des Transports terrestres, maritimes et fluviaux, Malick KASSE ; du directeur général de l’Autorité routière, Baba Moulaye ; du président du Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR), Youssouf TRAORE, non moins PCA de l’Autorité routière. On y notait également la présence du représentant des Services des données routières et d’autres acteurs concernés par les questions de transport.
Selon le DG de l’Autorité routière, il s’agit à travers cette visite de terrain de vérifier si tout est en place et de voir si les appareils sont en très bon état. « Ils le sont », a-t-il précisé, avant d’ajouter qu’ils sont dans la dynamique de la mise en œuvre du Règlement 14 de l’UEMOA qui impose à tous les États membres de l’Union de faire respecter désormais le tonnage prévu et accepté par le règlement en vigueur à l’essieu.
Pour le président du CMTR, « quand vous dites à un opérateur économique de réduire sa charge, c’est un manque à gagner pour lui ». Toutefois, ce qu’il a vu sur le terrain le rassure. D’ailleurs, il estime qu’il n’y aura pas de problème et que les transporteurs vont adhérer à la mesure communautaire, à l’instar des autres pays, car ils ne peuvent pas faire autrement.
Selon le directeur national des Transports, il est prévu des mesures d’accompagnement pour les transporteurs, notamment le projet de renouvellement du parc de véhicule commercial. À ce sujet, le département est dans la dynamique de mettre en place une ligne de financement. Par ailleurs, M KASSE a fait savoir qu’il y a également toutes les questions liées à la formation des transporteurs.
Pour le ministre de l’Équipement, des transports et du désenclavement, l’application de cette mesure permettra non seulement de rallonger la vie de nos routes, mais aussi de s’assurer que les transporteurs pourront circuler à tout moment et même augmenter leurs fréquences de rotation.
Aussi, a-t-il noté, l’AGEROUTE dispose d’un budget de 45 milliards FCFA pour faire entretenir les routes.
Par ailleurs, a-t-il rappelé, la surcharge est l’ennemi N° 1 de la route. Ceci a été relevé dans une étude sur les impacts de la surcharge sur les transports terrestres maliens, réalisée en 2011 par un bureau d’étude sur le financement de l’Union européenne.
La même étude a relevé que les pertes occasionnées par la dégradation de la chaussée due à la surcharge varient entre 25 et 37 milliards de FCFA par an, soit le coût de réalisation de 80 à 120 km de route avec le béton bitumé.
Aussi, a-t-il signalé, le phénomène de dégradation a des conséquences dramatiques sur la sécurité routière. En effet, une route dégradée à la suite de surcharges entraine en plus des risques d’accident (80 % des accidents des poids lourds sont dus à la surcharge) d’autres conséquences, dont la réduction de la rotation des véhicules ; la réduction de la durée de vie des véhicules, acquis à des montants élevés ; l’augmentation du coût des transports ce qui renchérit les prix des marchandises et des produits de première nécessité. Bref, la surcharge conduit à l’impossibilité d’avoir le retour sur l’investissement.
En tout cas, il a prévenu que l’État jouera sa mission de protection de son patrimoine routier, en prenant de mesures appropriées souvent jugées impopulaires au risque d’annihiler les efforts de développement. Pour ce faire, l’accompagnement de tous les acteurs, notamment les transporteurs et les chargeurs, est le plus sollicité.
Ainsi, l’instruction interministérielle N° 001/METD-MEF-MSPC-SG du 18 août 2015 fixant les modalités de contrôle du poids total autorisé en charge (PTAC) de la charge à l’essieu et du gabarit prévoit que tous les camions chargés ou vides sont soumis au contrôle de charge à tous les postes de pesage. Une pénalité de 10 000 FCFA est appliquée sur la tonne de surcharge sur le transport national et 30 000 FCFA pour le trafic international. Quant à un contournement d’une pèse essieu ou autres fraudes avérés, ils sont passibles d’une amende de 300 000 FCFA.
Selon le Règlement 14, il s’agit : d’« appliquer une tolérance de 20 % sur le seuil règlementaire du poids du Règlement N° 14 jusqu’au 31 mai 2016 ; éradiquer l’extrême surcharge par le délestage systématique des camions à compter du 1er septembre de 2015 ; contrôler le poids des camions au niveau des ports et des plateformes générant plus de 200 000 tonnes par an de fret routier à partir du 1er septembre 2015 ; et appliquer intégralement le Règlement N° 14 à partir du 1er juin 2016

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

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