Les entreprises chargées des travaux évoquent un problème de disponibilité de sable et de main d’œuvre
Le 9 mai dernier, le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dramane Dembélé, procédait à la pose de la première pierre des logements sociaux de Kéniéba. Il y a quelques jours, les entreprises en charge de la construction de ces logements, ont reçu leurs ordres de service. Afin de créer un cadre de concertation entre ces entreprises, le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, et les services techniques locaux, et en même temps s’assurer du démarrage effectif des travaux sur les différents chantiers, une mission du ministère s’est rendue jeudi dernier à Kéniéba.
Conduite par le secrétaire général du département, N’Golo Coulibaly, la délégation comprenait notamment le directeur national adjoint de l’Urbanisme et de l’Habitat, Idrissa Coulibaly, le conseiller technique chargé de la coordination des logements sociaux, Issa Ouologuem, et un représentant de l’Office malien de l’habitat, Adama Guindo.
A son arrivée, la délégation a été reçue par les autorités administratives locales avec à leur tête le préfet adjoint, Abdoulaye Coulibaly. Le directeur régional de l’Urbanisme de Kayes, Moussa Tamba Diakité, la présidente du conseil de cercle de Kéniéba Mme Bakaga Fatima Kamara, et le maire de Kéniéba, Mamadou Diallo étaient également de l’accueil.
Au cours d’une réunion tenue dans la salle de conférence du cercle, N’Golo Coulibaly a rappelé que lors de la cérémonie de pose de la première pierre des logements sociaux de Kéniéba, le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat avait pressé les entreprises impliquées dans le chantier de réaliser les maisons dans le délai contractuel, c’est-à-dire dans 120 jours. Il a invité les autorités administratives régionales à s’impliquer davantage dans la gestion du chantier.
Le secrétaire général du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat a saisi l’occasion pour insister sur le respect strict du schéma directeur d’urbanisme de la ville en mettant un frein aux constructions illicites et à la délivrance de permis illégaux de construire.
Le préfet a salué l’arrivée d’une mission qui conforte l’administration locale dans son rôle de superviseur de proximité du chantier des logements sociaux. Il a promis que les autorités locales veilleront à ce que les travaux soient exécutés conformément aux termes du cahier de charge.
Abdoulaye Coulibaly a aussi attiré l’attention de la délégation sur les doléances formulées par des habitants. En effet, après la pose de la première pierre des logements sociaux, des propriétaires coutumiers des champs où s’élèveront ces logement ont saisi le préfet pour demander une indemnisation. N’Golo Coulibaly les a assurés que le ministère prendra les mesures appropriées pour régler cette question, tout en avertissant qu’il fallait éviter de « créer un problème social en faisant du social ». Il a invité les autorités locales à sensibiliser la population pour obtenir son adhésion au programme de logements.
Après cette réunion, la délégation a mis le cap sur le site des logements sociaux situé au Quartier I à l’ouest de la ville de Kéniéba. Les maisons seront bâties sur un domaine de 15 hectares et coûteront un montant global hors taxes de 383 millions de Fcfa. Les maisons seront de type F3 avec un toit en tôle.
Le marché des travaux est divisé en deux lots de 20 logements chacun. Les entreprises Hamidou Sissoko et CR-BTP (construction, réseau, bâtiment, travaux publics) sont chargées des travaux.
Sur le site, le secrétaire général du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat et de l’Habitat a relevé la lenteur des travaux. Le représentant de l’entreprise CR-BTP, Mikaïlou Niambélé, a invoqué à ce propos un problème de disponibilité de sable que les entreprises doivent faire venir de … Koulikoro. Il a aussi parlé d’un problème de main d’œuvre qui est rare et très coûteuse dans la zone.
N’Golo Coulibaly a tenu à rappeler aux entreprises, qu’administrativement, elles sont sous la tutelle du préfet et que techniquement, elles relèvent du directeur régional de l’Urbanisme et de l’Habitat. Il leur a donc demandé de suivre leurs instructions pour assurer la bonne exécution des travaux. Avant de prendre congé, il a une nouvelle fois insisté sur le respect des délais de réalisation convenus et sur la bonne qualité des travaux. Il a aussi demandé aux entreprises de produire un organigramme du chantier.
Envoyée spéciale
A. D. SISSOKO
source : L’ Essor