Les membres de l’Association pour la Défense des Droits des Aide-Ménagères (ADDAD) ont pris part le jeudi 1er mai 2025 au défilé organisé par l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) sur le Boulevard de l’Indépendance. Pour la circonstance, cette Organisation a mobilisé 120 membres qui ont défilé avec le thème : « Le travail domestique, un travail invisible qui mérite une reconnaissance particulière ou un statut particulier ».
Il est important de préciser que les filles domestiques travaillent dans des conditions précaires, avec une rémunération misérable qui atteint difficilement la moitié du Salaire Minimum Garanti (SMIG). Ces aide-ménagères et domestiques n’ont pas d’activité spécifique. Elles n’ont pas de temps de travail fixe. Elles n’ont pas de jour de repos hebdomadaire encore moins un congé annuel. Toutes ces situations d’exploitation violent les droits de ces filles domestiques. A l’occasion du défilé du 1er Mai 2025, Mme Cissé Sogona Traoré, membre de l’ADDAD, a donné des explications. « Nous sommes là pour défiler avec les autres travailleurs, parce que nous aides ménagères, notre travail n’est pas reconnu d’abord par la société, alors que dans le Code de Travail, on dit bien que le travail domestique est un travail à part entière. Nous avons voulu défiler avec les autres syndicats et les autres structures pour faire un plaidoyer, une revendication sur notre condition de vie et de travail », a précisé Mme Cissé. Elle a expliqué que les aide-ménagères sont confrontées à beaucoup de difficultés, notamment la marginalisation, la maltraitance, le non-paiement de salaires, les violences sexuelles ou sexistes, l’exploitation, l’injustice. Il ressort des explications de Mme Cissé Sogona Traoré que pour pallier à ces différents problèmes, l’ADDAD a un Centre d’Accueil pour les écouter et une charge de protection pour accompagner celles qui sont en conflit avec la loi. Selon elle, l’ADDAD les forme également sur leurs droits et les relations entre travailleuses et employeurs.
« Nous sommes là pour plaider pour un statut particulier. Des efforts ont été faits, mais le chemin à parcourir reste encore long. Nous demandons que nos droits en tant qu’enfants, travailleuses et femmes soient reconnus. Nous demandons à tous les acteurs de lutter ensemble pour un travail sans exploitation », a-t-elle ajouté.
Tougouna A. TRAORE
Source : La Rédaction du Mali