Au cour d’une conférence de presse très médiatisée, Me Éric Dupont-Moretti, le nouvel avocat français de Michel Thierry Atangana, a clamé jeudi son refus de voir le cas de son client, un Franco-Camerounais incarcéré depuis 1997 à Yaoundé, “tomber dans l’oubli”.
Membre depuis peu de l’équipe de défense de Michel Thierry Atangana, l’avocat français Éric Dupont-Moretti a dénoncé, jeudi 9 janvier à Paris, la situation “kafkaïenne” de ce Franco-Camerounais incarcéré depuis 1997 à la prison du secrétariat d’État à la Défense, à Yaoundé.
“Il n’est pas question que cet homme tombe dans l’oubli”, a affirmé l’avocat. “C’est un ressortissant français qui a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle, dans un dossier vide, et qui au terme d’innombrables manipulations judiciaires, a été re-condamné après avoir purgé sa première peine”, a-t-il dénoncé.
La Cour de cassation a rejeté, le 17 décembre, sans donner d’explications, les recours de ce Français et d’un ancien proche du président Paul Biya, Titus Edzoa, condamné lui aussi à 20 ans après une première peine de 15 ans en 1997. Les deux hommes doivent donc passer cinq ans de plus derrière les barreaux, la première peine étant prise en compte dans la seconde. Ils ont été condamnés pour le détournement de 1,1 milliard de francs CFA (1,6 million d’euros) et une tentative de détournement de 59,4 milliards de francs CFA (90 millions d’euros).
Pour ses défenseurs, Michel Atangana est au contraire créancier de 300 milliards de francs CFA (450 millions d’euros), intérêts compris, suite à des travaux non payés. Une dette qui expliquerait, selon eux, “l’acharnement” du pouvoir camerounais.
(Avec AFP)