Des sources concordantes, le bilan de la triste attaque terroriste perpétrée contre les populations civiles dans le village de Djiguibombo, commune de Doucombo, région de Bandiagara est d’une vingtaine de morts. Une énième carnage terroriste ! Dans les familles, ils sont ainsi nombreux à être plongés dans un deuil inoubliable.
Des précisions recueillies par nos soins, il ressort que l’attaque aurait débuté aux environs de 17h sans aucune pause permettant aux victimes de s’échapper. Ainsi, des coups de feu ont envahi tout le village. La situation s’est finalement soldée par semer la psychose générale au sein des familles. Désapprouvée par tous, la même situation a notamment entraîné l’incendie des maisons entières et des greniers contenant de mil. Quelle tristesse ! Rappelons que cette attaque terroriste survient après celle de Tegourou, une localité située dans la commune de Doucombo, région de Bandiagara, le 25 juin dernier. Ladite attaque s’est, elle-aussi, malheureusement soldée par 2 morts et d’importants dégâts matériels. De nos jours, tout porte à croire que l’insécurité persiste à Bandiagara avec son lot de morts et de destruction des biens. De milliers de familles ont été, du début de la crise à nos jours, obligées à des déplacements massifs. En cette période hivernale, ces habitants se trouvent ainsi perturbés dans la poursuite des travaux champêtres. Ce qui présage une maison moisson pour eux. Comme pour dire qu’il y a une réelle menace terroriste encore cette année sur les paysans de cette zone et bien d’autres.
Réaction de Ginna Dogon
Dans une déclaration en date du 2 juillet, l’Association Malienne pour la Protection ct la Promotion de la Culture Dogon (Ginna Dogon) annonce avoir appris avec beaucoup de peine l’attaque ayant occasionné la mort de 21 personnes par balles ou égorgées, une personne disparue, des maisons et des vivres pillés, le centre de santé et des motos incendiés et le bétail emporté. « Cette attaque survenue à proximité de Bandiagara, le chef-lieu de région, est la dernière tragédie de la série noire que traverse le pays Dogon depuis plusieurs années avec au quotidien des attaques de villages, de paysans au champ, de tueries et d’enlèvements de personnes », déplore-t-on. L’association dit condamner avec la dernière énergie cette barbarie. Aussi, Ginna Dogon invite les Autorités à reconsidérer le plan de gestion sécuritaire du centre et particulièrement du pays Dogon qui, signale-t-on, a montré ses limites à telle enseigne que la population de la région de Bandiagara a le sentiment d’être abandonnée à son triste sort.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS