Boubacar Baba Diarra, président du Djoliba Ac et candidat à la présidence de la fédération malienne de football a affirmé dans une interview que l’échec des Aigles dans les échéances continentales n’est pas une fatalité. Il a expliqué que ces difficultés sont consécutives à une mauvaise organisation et un mauvais management à plusieurs niveaux.
Le Prétoire : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Boubacar Baba Diarra : Je suis Boubacar Baba Diarra, les gens m’appellent communément M’Baba. Après le Baccalauréat, j’ai obtenu plusieurs titres : diplôme de l’Ecole Nationale d’Administration (série économie) en 1977, diplôme de l’école nationale de police (cycle administration) en 1979, diplôme d’études approfondies en sciences d’Analyse et de Gestion des organisations en 1980, Doctorat 3ème cycle en gestion des Organisations en 1982, diplôme de l’Institut National des Hautes Etudes de Sécurité de Paris en 2007 et diplôme du Centre d’Etudes des Langues Professionnelles d’Accra en 2012.
Sur le plan professionnel, j’ai occupé plusieurs fonctions : chef de la division Economique Brigade d’Investigation Criminelles de la Direction générale des Services de Sécurité 1979, chef de la division administrative et financière de la Direction Centrale du Matériel et des Bâtiment des Armées, Directeur Général de l’Office pour l’Exploitation des Ressources Hydrauliques du Haut Niger, Directeur du Département Economique de la Direction Générale de la Sécurité d’Etat, Directeur Administratif et Financier du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants, Directeur National du Programme de Gouvernance Partagée de la sécurité et de la paix (Programme Pnud) et Conseiller Spécial du Président de la République depuis mars 2013.
Mon cursus sportif m’a conduit comme Président de l’Association Sportive de Sélingué (1987-1991), Vice-président du Centre Salif Keita (1994-1995), Président de la Commission Centrale des jeunes de la Fédération malienne de football (1997-2002), Manager Général des Aigles du Mali pendant la CAN 2002, 2ème vice-président de la Fédération malienne de football (2004-2005), 2ème Vice-président de la Fédération malienne de football (2006-2009), Commissaire CAF (2007-2009), Vice-président du Djoliba Ac de Bamako (2011-2013) et Président du Djoliba Ac de Bamako (depuis mars 2013).
Pourquoi vous-vous êtes porté candidat à la présidence de la Fédération malienne de football ?
Il est incompréhensif qu’avec le potentiel humain dont le Mali dispose, que notre pays ne soit pas arrivé à remporter la Coupe d’Afrique du Gabon en 2012, dont le niveau était moins relevé eu égard à l’absence de grandes équipes africaines.
Nous avons aussi récidivé en Afrique du Sud, mais on n’a pas pu remporter la Coupe d’ Afrique en Afrique du Sud 2013. Et subitement une équipe comme le Mali, eu égard aux joueurs qui composent notre équipe nationale, que celle-ci n’arrive pas à se qualifier pour le dernier tour de cadrage de la Coupe du monde Brésil 2014. En dépit de bénéficier d’un tirage clément avec des petits pays comme le Bénin et le Rwanda, c’est inadmissible. Une fois de plus nous avons un problème de management. Parce que l’effectif dont nous disposons, si c’était bien organisé, il était impossible que le Mali n’arrive pas à remporter au moins une Coupe d’Afrique, là où le Burkina a pu être finaliste. Ainsi ce gisement, ce potentiel qui fait rêver tout pays, ne pourrait être exploité de façon optimale que si les hommes et les femmes placés au sommet de la pyramide du football s’entendaient et évoluaient en symbiose.
C’est en cela que notre candidature est pleinement ouverte au consensus. Elle est prête à s’ouvrir à tous les responsables du football qui ont une ambition pour la discipline.
Quels sont vos projets pour palier ces problèmes et quelle est votre chance pour le renouvellement du Bureau Exécutif ?
Pour palier ces handicaps et relever les défis hétéroclites, nous avons élaboré une stratégie dont la mise en œuvre se fera à travers un programme quadriennal 2013-2017.
A cet égard, j’affirme que c’est un travail de fond qu’il faut entreprendre. Il ne faut plus que les résultats soient circonstanciels comme ça été le cas au Gabon et en Afrique du Sud. Car ces différents résultats obtenus ne reposent sur aucun travail de fond. Je dis qu’il faut tout ramener à plat pour commencer enfin le vrai travail de fond. Et cela, en s’appuyant sur une direction technique. On ne doit pas être en situation conflictuelle avec cette direction technique. Et que la direction technique ait une part de responsabilité pour imprimer une meilleure politique afin d’élaborer une bonne politique de développement. C’est en ce moment qu’on peut compter sur des résultats probants, préparés sur le long terme.
Par rapport à ma chance, bon (rires), quand on va à une élection, on se donne toutes les chances. Je pense qu’avec mon équipe et tous ceux qui m’accompagnent dans l’aventure, nous avons mis toutes les chances de notre côté pour remporter les élections de Mopti des 5 et 6 octobre 2013. Mais encore je dis bien, nous sommes en matière électorale où on ne peut pas être sûr à 100% tant que nous n’avons pas les résultats sortis des urnes, nous ne pouvons pas dire que nous allons gagner à 100%. Je pense qu’une fois de plus nous avons mis toutes les chances de notre côté pour faire la victoire.
Quels est votre dernier mot ?
Le problème auquel on est toujours confronté, le problème que nous relevons et comme facteur limitant dans la performance de notre équipe c’est le problème de personnes. Il faut qu’aujourd’hui les dirigeants du football malien puissent se mettre ensemble, qu’on se parle. Dans la mesure où nous perdons la majeure partie de notre temps, nous avons intérêt à ce que cette activité soit performante. Que cette activité nous rapporte vraiment les victoires souhaitées et que nos résultats soient à la hauteur de nos ambitions. Une fois de plus, mettons-nous ensemble, qu’il n y ait pas d’adversité et de rivalité stériles entre nous. Nous sommes tous les enfants du Mali, le succès de notre pays est le succès de tous les enfants du pays. Donc mettons-nous ensemble pour aller très loin dans le football africain.
Propos recueillis par Yacouba TANGARA
Source: Le Prétoire