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Areva au Niger: une manifestation à Niamey interdite par la justice

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En pleine renégociation des accords entre Areva et le Niger, et alors que la mine d’Arlit est toujours à l’arrêt, le Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse (Rotab) voulait par cette manifestation demander au gouvernement nigérien de respecter la loi minière de 2006. Un nouvel appel est lancé pour le 6 février.

A Arlit, cela fait un mois que la production est stoppée et que l’extraction d’uranium est arrêtée à la Cominac. Officiellement, Areva, l’actionnaire majoritaire, parle d’« opération de maintenance ». Mais, aux représentants du personnel, le 31 décembre, la direction de la Cominac n’avait pas caché le lien entre cet arrêt d’activité et les négociations difficiles entre le géant de l’uranium et le gouvernement nigérien. Et vendredi 24 janvier, les syndicats étaient toujours dans l’attente d’une reprise du travail.

« La situation, aujourd’hui, c’est le statu quo », raconte Chipkaou Salifoui, du syndicat des mines du Niger, qui assure demander des informations à la direction à chaque réunion. « Hier[jeudi 23 janvier, ndlr], ils nous disaient de nous tenir prêts. Le démarrage peut être imminent, d’un moment à l’autre », rapporte-t-il. Mais, « pour le moment, rien. Absolument rien ».

 

Une production à l’arrêt et une manifestation interdite. La justice nigérienne a en effet donné raison à la mairie de Niamey, en confirmant l’interdiction de la marche pacifique annoncée par la société civile pour ce samedi. Mais les organisateurs ne renoncent pas et annoncent une nouvelle manifestation d’ici quelques jours.

« Nous, nous respectons les décisions de justice. Nous n’allons pas faire cette marche, samedi et nous reportons cela pour le 6 février, en attaquant en appel la décision du juge des référés, pour que justice soit faite. Parce que, pour nous, il n’est pas question de pouvoir mettre les droits consulaires – c’est-à-dire le droit à la manifestation et le droit à l’expression – entre parenthèses par rapport à un contexte », expose Ali Idrissa, responsable du Rotab, le Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse.

Loi sur les mines de 2006

Le réseau demande notamment au gouvernement nigérien de « respecter la loi nigérienne, en appliquant la loi de 2006 à Areva ». Cette loi fixe une fiscalité plus avantageuse pour le Niger et n’est jusqu’à maintenant pas imposée au groupe français, pour lequel les précédents accords, élaborés en 2001, sont entrés en vigueur le 1er janvier 2004.

« Il y a des lois, qu’il faut respecter, il y a des institutions de la république qu’il faut respecter. Il faut seulement appliquer les lois de la république à Areva », insiste encore Ali Idrissa. Pour lui, « le gouvernement [nigérien, ndlr] doit aussi dire à Areva : nous ne sommes plus en train d’observer, nous sommes en train d’agir pour que les intérêts du peuple nigérien soient respectés. »

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