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Anefis : Takalout sera restituée à la Plateforme et les auteurs de crimes présentés devant une commission spéciale de justice

Ce sont les principales conclusions du nouvel accord entre la CMA et la Plateforme, intervenu le mardi 10 octobre à Anefis. Rappelons que les discussions entre les deux parties ouvertes depuis le 5 octobre dernier, visaient à matérialiser les engagements signés le 20 septembre dernier.

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Le blocage entre les deux parties était surtout lié au sort réservé à des combattants soupçonnés d’avoir commis des crimes.

Si certains étaient favorables à ce que les éléments des mouvements armés impliqués dans des crimes soient identifiés et remis à la justice, d’autres estimaient plutôt qu’il fallait accorder un pardon général. Une formule qui était très loin de faire l’unanimité, car une écrasante majorité voulait que justice soit rendue pour éviter que d’autres ne commettent des crimes encore plus graves.

Cette confusion a fait que bon nombre de mouvements ne voulaient pas collaborer en livrant les combattants impliqués dans des crimes. Du coup, un échec des discussions était inévitable vu que certains participants avaient déjà commencé à se retirer de la rencontre d’Anefis.

C’est ainsi qu’il a été convenu que les présumés auteurs de crimes soient jugés par un mécanisme de gestion traditionnelle des conflits. A la faveur du nouvel accord trouvé à Anefis entre la CMA et la Plateforme, il a été mis en place d’une commission spéciale de justice composée de cinq Cadis. Placée sous la présidence de Cheick Hamdi Ould Mohamed Lemine, cette commission est chargée de recevoir et traiter tous les contentieux et différends dont elle est saisie.

Prévue pour se tenir dans une semaine, la première réunion de cette structure sera l’occasion d’établir son programme d’activités et de décider de la date du démarrage effectif de ses travaux. De même qu’il est donné aux victimes ou à leurs proches le droit d’interpeller devant cette commission spéciale toute personne leur ayant causé des dommages. Il a également été décidé qu’en cas de refus de comparution des combattants incriminés, les mouvements armés sont tenus de prendre des mesures pour les contraindre à répondre de leurs actes devant cette commission. En cas d’échec, les mouvements sont appelés à se désolidariser du combattant mis en cause. Il est à noter qu’à partir de la date de signature de cet accord, il a été décidé que tout individu se rendant coupable d’exaction s’expose à des sanctions sévères et ne bénéficie d’aucune couverture.

S’agissant de Takalout, localité située dans la région de Kidal et initialement contrôlée par le GATIA, il a été décidé que celle-ci restera l’une des bases de la Plateforme. Le déploiement des troupes de celles-ci à Takalot se fera après le contact avec la délégation venue de Bamako (Médiation et gouvernement). Aussi, deux semaines après ce déploiement, il est attendu une réunion d’une commission sécuritaire pour discuter de tous les arrangements sécuritaires conformément aux engagements pris par les parties. Ainsi, aucun mouvement de troupes n’est autorisé sans que toutes les parties ne soient informées et que les éléments soient munis d’un ordre de mission.

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