Contre la confiscation de l’aide publique aux partis, un collectif de partis politiques exige la démission du Premier ministre, Moctar OUANE.
Les responsables de ce collectif de partis politiques pour le financement ont animé, le jeudi dernier, un point de presse au cours duquel ils ont exigé la démission du Premier ministre Moctar OUANE pour non-respect à la loi portant Charte des partis politiques.
Selon les conférenciers, les partis politiques sont privés de la subvention de l’Etat depuis 2018. Et cela n’est pas du goût de beaucoup de formations politiques à l’approche des élections générales dont le chronogramme a été annoncé par le gouvernement de la transition il y a une semaine.
Ils estiment que les ressources internes des partis politiques ne suffissent pas pour couvrir tous les besoins sans une subvention de l’Etat. Selon le président du parti PARI, Mamaye Kassogué, le financement des partis politiques existe il y plus de 20 ans. Jamais, il n’a cumulé autant de retard, ajoutant que les différentes investigations menées par les partis politiques ont permis de constater que le blocage du financement est au niveau de la primature.
Dans notre pays, les partis politiques, les syndicats et les ONG déclarés d’utilité publique bénéficient d’une subvention de l’Etat conformément à la loi. C’est la première fois depuis l’adoption de la loi portant Charte des partis politiques que ce financement prend autant de retard.
Il faut noter que dans les reformes électorales entreprises par les autorités de la transition du Mali, il y a une réelle volonté de celles-ci d’abroger la loi sur le financement des partis politiques.
L’idée a été émise par le ministre de l’Administration territoriale lors d’une rencontre avec les partis politiques. L’idée est purement et simplement rejetée par la classe politique qui opte pour le durcissement des conditions d’accès à ce financement.
Source : INFO-MATIN