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Afrique du Sud : bonne nouvelle sur le front du chômage

DONNÉES. Selon l’Agence gouvernementale des statistiques, le nombre de chômeurs a baissé à 34,5 %. Une première depuis deux ans.

Le chiffre était scruté par tous. Mardi, l’Agence gouvernementale des statistiques (StatsSA) a annoncé que le taux de chômage en Afrique du Sud avait diminué au premier trimestre de l’année à 34,5 %, enregistrant la première baisse depuis près de deux ans. Quelque « 370 000 emplois ont été créés entre le 4e trimestre 2021 et le 1er trimestre 2022 », a précisé l’organisation dans un communiqué. Le pays, dont l’économie a été durement frappée par la crise du Covid, avait jusqu’ici enregistré une hausse continuelle du nombre de sans-emploi depuis juillet 2020.

 

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Des créations d’emplois dans des secteurs clés

« Le chômage avait baissé pour la dernière de 6,8 % au 2e trimestre 2020 », a précisé à l’AFP Malerato Mosiane de StatsSA. La première puissance industrielle du continent compte désormais 14,9 millions de travailleurs sur une population de près de 60 millions. Le nombre de chômeurs a diminué de 60 000 par rapport au trimestre précédent pour atteindre 7,9 millions.

Les créations d’emplois ont bénéficié aux secteurs des services communautaires et sociaux, à l’industrie et au commerce. La finance, la construction et l’agriculture ont, en revanche, continué à perdre des emplois. La guerre en Ukraine a permis la création de nombreux emplois pour répondre à la demande de produits de base, le gouvernement a également embauché plus de personnes pour accélérer son programme de travaux publics.

Le chômage des jeunes toujours à des niveaux élevés

En revanche, si le nombre de jeunes chômeurs (15-34 ans) a diminué de 0,1 % par rapport à la fin de l’année dernière pour atteindre 4,7 millions, « les jeunes restent vulnérables sur le marché du travail », souligne StatsSA. Pour les experts, un nombre croissant de jeunes sont découragés par le marché du travail. Ils ne sont pas non plus encouragés à renforcer leurs compétences par l’éducation et la formation, alors que, pour de nombreux observateurs, l’accès à une éducation de qualité est la seule réponse pour faire face au chômage élevé des jeunes. Pour d’autres, le gouvernement doit libéraliser l’économie afin de créer des conditions propices à la création d’emplois. L’Afrique du Sud est régulièrement pointée pour ses lois du travail strictes.

 

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Un répit de courte durée ?

Les nouvelles statistiques tombent à pic pour le gouvernement du président Cyril Ramaphosa, qui a dévoilé un plan important visant à attirer davantage d’investissements pour aider à développer l’économie et créer des emplois. « La stratégie d’investissement vise à créer une approche entièrement intégrée et coordonnée de l’investissement en alignant les priorités du gouvernement et en canalisant les investissements vers les zones présentant le plus grand potentiel de croissance », a déclaré la présidence dans un document publié au Journal officiel mardi. Les principaux secteurs ciblés pour les investissements comprennent la finance, l’assurance, l’immobilier, les services aux entreprises, la logistique, l’exploitation minière, l’électricité, l’eau ou encore l’agriculture.

Mais le répit sur le front du chômage devrait être de courte durée, car le contexte géopolitique mondial est tendu avec la guerre en Ukraine, le ralentissement de la production mondiale, la flambée des prix du carburant et des denrées alimentaires. Sur le plan interne, le pays fait face à un nombre record de pannes d’électricité, sans compter que les pires inondations dans la province orientale du KwaZulu-Natal en avril risquent de peser sur le long terme sur la croissance économique et la création d’emplois.

Source: .lepoint.fr

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