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FOOTBALL: COUPES AFRICAINES, POURQUOI LES CLUBS IVOIRIENS N’Y ARRIVENT-ILS PLUS ?

Les clubs du nord de l’Afrique dominent le football continental. L’écart entre ces équipes et celles de l’Afrique subsaharienne est criard. C’est le cas des clubs ivoiriens qui n’ont plus joué de finale africaine depuis 2014.

Le Wydad de Casablanca est sur le toit de l’Afrique. Le club marocain remporte sa troisième ligue des champions devant Al-Ahly d’Égypte, le club le plus capé du continent. Une autre finale qui illustre la domination du nord de l’Afrique sur le football continental. Le seul représentant ivoirien en ligue des champions cette année, reversé en Coupe CAF l’Asec, n’a pas réussi à sortir des poules. Pourtant le club jaune et noir s’apprête à fêter son 28e titre de champion de Côte d’Ivoire, un record.

Qu’est-ce qui coince ? Pourquoi les clubs ivoiriens n’arrivent-ils pas à côtoyer les sommets du football africain ? Pour répondre à cette question, 7info a interrogé le dernier finaliste d’une coupe africaine en Côte d’Ivoire. Rigo Gervais, l’ancien entraîneur du Séwé Sport de San-Pedro, avait perdu, on s’en souvient, la finale de la Coupe CAF en Égypte dans les arrêts de jeu face à Al-Ahly d’Égypte en 2014.

Selon lui, les campagnes africaines sont budgétivores. L’État ne soutient pas les clubs.

« C’est une question de moyen. L’année où nous avons perdu la finale de la Coupe CAF face à Al-Ahly du Caire, nous avons bénéficié d’une subvention exceptionnelle de l’État de Côte d’Ivoire à hauteur de 200 millions FCFA. Cette aide nous a permis de faire une belle campagne africaine et d’atteindre la finale de la compétition. Je me souviens que lorsque nous avons éliminé l’Étoile du Sahel à Sousse, un de leurs joueurs, un milieu de terrain de nationalité camerounaise, voulait connaître les raisons de cette dépense d’énergie dans le match. Il était surpris de voir autant d’intensité pour si peu en terme financier. Car selon lui, il est à mesure de payer nos primes de match tant le club a les moyens. Ce n’est pas le cas en Côte d’Ivoire malheureusement », raconte l’actuel entraîneur du Stella Club d’Abidjan, club de Ligue 1 de Côte d’Ivoire.

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Le problème ne se situe donc pas au niveau du talent. Selon les spécialistes, la Côte d’Ivoire a les moyens humains pour battre n’importe quelle équipe sur le continent. Mais combien de clubs dans le pays sont structurés ? Pour rivaliser avec les grands, il faut ajouter au soutien de l’État, une organisation aux normes internationales. Ce qui est très souvent le cas en Afrique du Nord.

« Quand vous devez jouer par exemple au Congo, vous prenez un avion de ligne qui vous fera passer au Ghana, en Afrique du Sud, avant d’atterrir dans le pays et chercher à regagner le stade pour le match. Vous imaginez la débauche d’énergie ? Pourtant, quand les Congolais du TP Mazembe se déplacent, c’est en avion privé. En seulement 4 heures, ils sont à Abidjan. Vous voyez l’écart. C’est pareil pour les clubs de l’Afrique du Nord. Al-Ahly est une véritable institution. En plus des subventions de l’État, le club a développé des activités autour du sport. Le président gère plus de 450 000 logements, avec des supermarchés et des entreprises partenaires. Ce sont de gros moyens. Donc il faut réunir ces deux aspects, la subvention de l’État et l’organisation des clubs avec l’accompagnement des sponsors pour espérer atteindre le sommet du football africain au niveau des clubs », décrit Rigo Gervais.

À quand la prochaine coupe africaine en Côte d’Ivoire ? Les regards sont certes tournés vers la maison de verre de Treichville, mais aussi vers l’État de Côte d’Ivoire.

Source: .7info.ci

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