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Affaire de l’avion présidentiel : un scandale financier de 100 milliards FCFA devant la justice

Le procès concernant l’achat controversé de l’avion présidentiel et des équipements militaires au Mali soulève de nombreuses questions juridiques, politiques et économiques. Ce dossier, qui remonte à 2013-2014, a fait couler beaucoup d’encre et suscite un intérêt renouvelé avec la reprise du procès.

 

Bamada.net-Contexte et enjeux du procès Le gouvernement malien avait pris la décision d’acquérir un avion présidentiel ainsi que des équipements militaires pour moderniser l’outil de défense du pays, dans un contexte sécuritaire tendu marqué par des insurrections djihadistes. Cependant, l’absence de transparence dans ces contrats, passés sans appel d’offres, et des soupçons de détournement de fonds publics ont rapidement déclenché des enquêtes. En effet, il a été révélé que près de 28,5 milliards de FCFA avaient été détournés pour l’acquisition de l’avion, tandis que 69 milliards de FCFA étaient en jeu pour les équipements militaires. Ces irrégularités avaient alors poussé le Fonds Monétaire International (FMI) à suspendre temporairement les décaissements en faveur du Mali, une sanction qui avait eu des répercussions économiques importantes pour le pays.

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Les tentatives de la défense pour faire invalider la procédure Dès l’ouverture du procès, la défense a tenté de faire annuler la procédure en arguant que ce dossier avait été classé sans suite par la justice malienne sous le mandat du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). À l’époque, l’affaire avait été enterrée, ce qui avait renforcé l’impression d’impunité autour des responsables politiques impliqués. Les avocats de la défense ont également plaidé l’incompétence de la Cour d’Appel à juger des anciens ministres, affirmant que ces derniers devraient être traduits devant une juridiction spéciale.

Cependant, ces arguments n’ont pas convaincu la Cour, qui a décidé de maintenir le fond du dossier et de rejeter les exceptions soulevées. Cette décision marque un tournant important dans l’affaire, soulignant la volonté des autorités judiciaires maliennes de mener ce procès à son terme, malgré les pressions politiques.

Une affaire politique et juridique sensible L’un des points forts de la stratégie de la défense réside dans la demande de citation à comparution de plusieurs témoins-clés, dont deux anciens premiers ministres, Oumar Tatam Ly et Moussa Mara. Ces derniers ont joué des rôles cruciaux dans la gestion de ce dossier : Oumar Tatam Ly étant le Premier ministre au moment de l’achat de l’avion, et Moussa Mara ayant annoncé publiquement le prix de l’aéronef dans sa déclaration de politique générale. La défense estime que leur témoignage pourrait éclairer la Cour sur la chaîne de responsabilités dans cette affaire.

Toutefois, la Cour a refusé cette demande, rejetant ainsi la citation à comparution des anciens premiers ministres, tout en approuvant celle de trois hauts responsables du ministère de la Défense. Ce choix peut être interprété comme une volonté de concentrer les débats sur les faits matériels, plutôt que de politiser davantage l’affaire en y impliquant des figures politiques de premier plan.

Des absents notoires Sur les onze accusés dans ce dossier, seulement quatre étaient présents à l’audience, notamment l’ancienne ministre de l’Économie et des Finances Bouaré Fily Sissoko, l’ancien directeur de cabinet de feu IBK, Mahamadou Camara, et le général de brigade Moustapha Drabo. Les autres, dont plusieurs sont visés par des mandats d’arrêt internationaux, n’ont pas encore comparu. Parmi eux, les frères Kouma, prestataires du marché pour l’achat de l’avion, et Moustapha Ben Barka, ancien ministre de la Promotion des Investissements.

L’héritage du défunt Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga Un autre aspect notable de ce procès est l’abandon des charges contre feu Soumeylou Boubèye Maïga, ancien Premier ministre et ministre de la Défense à l’époque des faits, décédé avant que l’affaire ne soit jugée. Maïga avait toujours clamé son innocence et s’était défendu avec vigueur face aux accusations de malversation. Sa disparition laisse néanmoins un vide dans ce procès, car il aurait pu fournir des éclaircissements précieux sur les conditions de passation des marchés publics.

Un procès à enjeux multiples Ce procès revêt une importance capitale non seulement pour le système judiciaire malien, mais aussi pour l’image du Mali sur la scène internationale. La reprise de cette affaire montre une certaine volonté des autorités maliennes actuelles de lutter contre l’impunité et de rendre justice, en particulier dans les affaires de détournement de fonds publics, un fléau qui gangrène depuis longtemps les institutions du pays.

Cependant, l’issue de ce procès dépendra en grande partie de la capacité de la Cour à établir les responsabilités individuelles dans une affaire qui mêle politique, administration et armée. Ce procès pourrait constituer un précédent important en matière de reddition de comptes pour les hauts responsables politiques au Mali.

Article pour Bamada.net

Procès des équipements militaires et de l’avion présidentiel : un moment de vérité pour le Mali ?

Le procès tant attendu de l’affaire dite de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires s’est ouvert ce mardi 24 septembre à la Cour d’Appel de Bamako. En ligne de mire : des détournements de fonds publics colossaux qui auraient été orchestrés lors de l’acquisition d’un Boeing présidentiel et de matériels militaires pour un montant cumulé de près de 100 milliards de FCFA.

Dès le début de l’audience, la défense a tenté de faire annuler la procédure en arguant que cette affaire avait été classée sans suite sous le mandat de l’ancien président IBK. Un argument rejeté par la Cour, qui a maintenu le fond du dossier, ouvrant la voie à une poursuite des débats. Les avocats ont également plaidé l’incompétence de la Cour à juger des anciens ministres, en vain.

 

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La défense avait demandé la comparution de deux anciens Premiers ministres, Oumar Tatam Ly et Moussa Mara, en tant que témoins, mais cette requête a été rejetée. Seuls trois hauts responsables du ministère de la Défense seront appelés à comparaître. Ce procès, qui a débuté sous haute tension, s’annonce comme un test de la volonté des autorités judiciaires maliennes de lutter contre l’impunité et de faire la lumière sur cette affaire qui secoue le Mali depuis près de dix ans.

Le procès se poursuit cette semaine à Bamako, dans un climat d’attente fébrile de la part du peuple malien.

 

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BEH COULIBALY

 

Source: Bamada.net

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