Le Président du Togo, Faure Gnassingbé, a exprimé ses vives inquiétudes quant à l’avenir de la planète terre, face aux « crises complexes » actuelles.
Dans un discours succinct qu’il a prononcé lors du sommet de l’avenir, tenu les 22-23 septembre à New York en marge de la 79e Assemblée Générale des Nations unies, il a soutenu l’obligation de « repenser » le modèle de développement et de coopération internationale qui régit le monde d’aujourd’hui.
« Si nous restons passifs, ces crises et ces modèles pourraient entraîner notre planète vers un futur sombre. Saisissons donc l’opportunité qui nous est donnée ici de changer de cap », a souligné le Président togolais.
Pour Faure Gnassingbé, face à « ces crises systémiques », il faut des réponses globales. Puisque disait-il, « les défis alimentaires, sécuritaires, écologiques actuels dépassent ce que chaque pays est capable de gérer efficacement à lui seul. Et le caractère enchevêtré de ces crises complexes en fait des crises asymétriques ». Il justifie ses inquiétudes par le fait que ces crises peuvent impacter rapidement et durement des régions du monde, parfois peu concernées par leur cause.
Le président togolais a toutefois laissé transparaître, une lueur d’espoir d’un avenir meilleur pour les générations actuelles et futures. Un avenir qu’il conditionne à des actions « collectives et coordonnées des Etats à l’intérieur de cadres politiques mondiaux rénovés.
« Car le multilatéralisme lui-même doit être repensé. La gouvernance de nos institutions mondiales est à de nombreux égards obsolète et nos discussions, comme nos engagements multilatéraux ont montré leurs limites pour trouver des solutions réellement efficaces », a détaillé Faure Gnassingbé.
L’Afrique, le continent de l’avenir
Parlant de l’Afrique particulièrement, le Président Gnassingbé a signifié aux représentants du monde à la 79e session de l’Assemblée Générale des Nations Unies que celui qui veut « regarder l’avenir », doit « regarder vers l’Afrique ». Car, a-t-il poursuivi, ce continent va continuer par abriter la plus grande partie de la jeunesse mondiale.
Faure Gnassingbé a de ce fait, invité l’Etat, dans les pays africains, à jouer d’une part, « un rôle central de coordination » pour servir de « garant de l’intérêt de la population (africaine) toute entière », et d’autre part, un « rôle visionnaire et protecteur pour les générations actuelles et futures ».
Evoquant le Togo, il a assuré que son gouvernement et lui-même, s’efforcent de « bâtir un Etat fort ». Celui-là même qu’il affirme voir « au centre de toute solution d’aide au développement et humanitaire, en collaboration avec le secteur privé et la société civile ».
Invitant au renforcement du rôle des Etats africains dans l’aide au développement comme partenaire réellement stratégique et équitable, il a plaidé pour une relocalisation « essentielle et plus profonde », mais surtout financière et politique des efforts de développement, pour d’avantage de respect au continent africain.
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