En effet, dans un communiqué en date du 16 septembre 2024, l’UNICEF a indiqué que près de 22 000 cas suspects et confirmés de variole ont été signalés depuis le début de l’année, 60% des cas concernant des enfants de moins de 15 ans. « Environ 80% des plus de 700 décès liés à la variole concernent des enfants, en particulier dans les communautés les plus inaccessibles », mentionne le document. Ainsi, pour venir en aide aux enfants touchés par l’épidémie de la Mpox, l’UNICEF a lancé un appel de fonds de 58,8 millions de dollars américain. « L’appel vise à venir en aide aux enfants touchés par l’épidémie au Burundi, en République démocratique du Congo (RDC), au Kenya, au Rwanda, en Ouganda et en République centrafricaine, où la variante du clade 1 est en hausse et où des milliers d’enfants sont exposés au risque d’infection, de complications indésirables et de stigmatisation sociale », précise le communiqué. Selon l’agence onusienne, les taux élevés d’infection et de mortalité dans les pays touchés, en particulier en RDC, soulignent la vulnérabilité des enfants, « exacerbée par un accès limité aux soins de santé, à l’assainissement et à l’hygiène ». En plus, la malnutrition et d’autres maladies infantiles courantes, ainsi que les déplacements, accentuent davantage cette crise.
Pour rappel, en août 2024, la responsable du programme Mpox à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève, Dr Rosamund Lewis, attirait l’attention sur la contamination chez les tous enfants en RDC. « Le taux de létalité globale en République démocratique du Congo est d’environ 3,6%, plus élevé dans les zones endémiques, en particulier chez les nourrissons et les jeunes enfants », avait-elle déclaré. Dans la même foulée, la semaine dernière, le directeur général Africa CDC, Dr. Jean Kaseya, a souligné que les enfants de moins de 15 ans sont les plus touchés par l’épidémie de Mpox. « Les données suggèrent une possible transmission in vitro de la mère à l’enfant, bien que d’autres études soient nécessaires pour le confirmer », a-t-il précisé.
Amara Condé
Source : Plume Libre